« Le couvre-lit bleu » – JHA Raj Kamal

Ah! objets inanimées avez-vous donc une âme ?

Ah ! s’ils pouvaient parler ! 

Sa sœur vient de mourir va être incinérée selon les rites funéraires indiens. L’homme attend le couple qui devrait adopter le bébé orphelin laissé par sa sœur. Avant que la petite fille parte vers une nouvelle famille, il lui écrit, lui parle de cette famille maternelle qu’elle ne connaîtra pas.

Quelques mots afin qu’elle sache, le moment venu, d’où elle vient. 

On ne peut rester indifférent au sujet, mais…Mais je n’ai pas trop accroché au livre…peut-être parce que je n’avais pas l’esprit suffisamment disponible, du fait de la période, mais aussi parce que la structure narrative du livre m’a paru trop décousue…

Le narrateur passe du « Je » au « il », brouille les périodes, fait état d’événements qui arrivent on ne sait trop comment, à charge pour le lecteur de tout réorganiser! Et le plan proposé par l’auteur ne permet pas de structurer réellement le récit.

Il écrit à la main par peur que le bruit d’une machine à écrire ne réveille l’enfant qui dort sur le couvre-lit délavé qui autrefois fut bleu.

Puis progressivement, tout s’organise, on pressent le pire, l’ignoble..Et, tout s’éclaire, la claque qu’on sentait venir, vous secoue…

Déception ? Oh non !

Éditions Gallimard – Traduction par Céline Zins – 2001 – 195 pages


Lien vers la présentation de Raj Kamal Jha


Quelques lignes

  • « …quand on a du mal à dire quelque chose, quand les mots se bloquent dans la poitrine, quand on a les lèvres qui tremblent comme en hiver, on peut toujours l’écrire. » (P. 39)
  • « Aujourd’hui, presque  tout en moi a cessé de grandir sauf la culpabilité liée à cette journée. Tel un monstre qui trouve son eau et sa nourriture dans quelque endroit que nous ne connaîtrons jamais, elle ne cesse de grandir en moi de jour en jour et ne puis qu’attendre qu’elle m’ai complètement englouti. » (P. 48) 
  • « D’autres parents et enfants sont sortis de chez eux aussi, en enfants riches qui ont lu des livres anglais, dont les parents ont voyagé à l’étranger, qui regardent des émissions américaines à la télévision du Bangladesh, eux savent ce qu’il faut faire. » (P. 81) 

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