Le mot en A – Une histoire mondiale de l’avortement – Elisabeth Casillas & Higinia Garay

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« L’intérieur de la nuit » – Léonora Miano

« Parce que la vie, c’était ça. Un serpent qui se mordait la queue. » (P. 15)

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« Le Cimetière des rêves » – Hanan EL-Cheikh

Cette année se termine, elle avait si bien commencé !…

…tant de rêves, tant de projets peuplaient nos têtes….patatras… un petit machin a tout foutu en l’air, un petit machin a tout cassé, a brisé tous nos projets, nos vies, nos rêves de voyage, nos libertés.

Oui nous rêvions et nous avons du faire le deuil de nos projets, et pour certains de nos amis, ou de membres de notre famille…

Et pourtant, d’habitude quand nous rêvions nous parvenions souvent à mettre ces rêves en musique, à les vivre, a concrétiser nos projets..en totalité ou en partie.

Cruelle déception !

Nous ne sommes pas les seuls à rêver…depuis des lustres, des femmes rêvent d’une autre vie, d’une indépendance qu’elle n’auront jamais. Elles vivent sous des cieux qui ne les ont pas vu naître parce qu’elles suivent leur mari, dans des grandes villes ou dans des villages loin du monde qu’elles ne quitteront jamais.

Là, elles passeront leur vie, à rêver d’une autre monde, d’une autre vie.

Elles veulent être actrices de leur vie, de leur rêves…mais c’est un rôle qui leur est souvent interdit.

13 nouvelles, de quelques pages, pour nous offrir 13 émotions, treize vies.

2020, année pourrie pour nous, se répète depuis bien des années sous d’autres cieux pour certaines de ces femmes. Et pour longtemps sans doute !

Pensons-y !

Éditeur : Actes Sud – 2000 – 218 pages – traduction par Yves Gonzalez-Quijano


Suivre le lien vers la présentation de Hanan EL-Cheickh


Quelques lignes

  • « J’ai détourné le visage pour contempler la lessive qu’on avait mise à sécher au dessus d’une tombe, une bassine vide abandonnée là, un plat posé sur une autre pierre tombale, comme si c’était une table. Les gens étaient venus s’installer en cet endroit à cause de la crise du logement. Ils avaient occupé le mausolée familial, celui de leurs voisins. On les louait comme s’ils s’agissait de maisons normales, on y vivait une vie ordinaire. Des antennes de télé se dressaient la où la mère de Farid songeait à agrandir » (P. 23)
  • « En fait morte ou vive, j’aime autant être seule » (P. 24)
  • « Je reconnais que je ne suis pas folle, que j’ai peur et honte, par ce que je suis tombée amoureuse d’un autre homme et que j’ai voulu divorcer pour pouvoir l’épouser » (P. 32)
  • « Elle avait peur de perdre patience et de révéler la vérité, peur de hurler tout haut cette chose scandaleuse : non, non son amour ne l’avait pas trompée, non, elle n’était pas malade mais elle avait décidé de ne pas avoir d’époux, des années auparavant quand elle avait découvert que le seul résultat du mariage, c’était de geler ces sentiments qui avaient le don de faire battre les cœurs, de susciter une attente anxieuse en colorant tout d’un jour d’une attente anxieuse » (P. 55)
  • « Elle croyait que la lassitude qui la gagnait par moments était due à une tension trop basse, mais elle comprenait à présent que la seule cause était son manque de goût pour l’exigence qu’elle menait » (P. 131)