« Le monarque des ombres » – Javier Cercas

Le monarque des ombresÉcrire pour crever un abcès, pour comprendre un pan de l’histoire familiale et de la grande Histoire de l’Espagne, pour comprendre une honte, pour comprendre le choix d’un homme, d’un parent présent dans son arbre généalogique, écrire pour mieux connaître sa famille, pour mieux se connaître…tel pourrait l’objet de ce livre « Le Monarques des ombres ». 
Livre après livre, Manuel Cercas se penche sur des aspects méconnus de la grande Histoire et plus particulièrement sur la guerre d’Espagne, le fascisme.. On ne peut le soupçonner d’avoir été favorable aux thèses franquistes, loin de là. Depuis toujours il sait qu’un de ses grands oncles Manuel Mena (frère de son grand-père maternel) a été tué à 19 ans. Il était sous-lieutenant dans l’armée franquiste. Une rue du village d’Ibahernando dont est originaire une partie de la famille maternelle de l’auteur porte encore le nom de Manuel. Il a entendu parler de lui par sa mère qui se souvient d’un jeune homme souriant qui lui offrait des cadeaux.

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« Salido suivi de O.K., Joe » – Louis Guilloux

Salido-suivi-de-OK-Joe-_8604Salido

11 septembre 1939, cela fait onze jours que la deuxième guerre mondiale a commencé, les trains sont désorganisés, la priorité est donnée aux transports militaires.

Des soldats anglais sont déjà en France, bloqués dans des gares dans l’attente du départ au front. Les nouvelles sont inquiétantes : Varsovie a été bombardée…

Louis Guilloux se souvient d’une rencontre à la fin de la guerre d’Espagne, la rencontre avec Salido, combattant républicain, communiste arrivé de Port-Vendres avec une blessure à la tête. La mère Gautier disait que c’était un salaud…Guilloux était chargé de l’accueil des combattants communistes, de leur trouver une planque, de les accompagner… 

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« Lettre à un ami » – Carlos Ruiz-Garcia

Lettre à un amiIls ont quitté l’Espagne, poursuivis par les troupes de Franco, dans l’espoir de pouvoir y revenir un jour. C’était la fuite et l’exil, la Retirada ou la mort. Certains sont partis avec leur famille. D’autres sont partis avec les autres soldats de leur groupe…Ils avaient affrontés les phalangistes aidés par des soldats du Fürher qui mettait au point ses armes de guerre et sa tactique.
Ils étaient les réfugiés républicains.

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« Les yeux fardés » – Lluis Llach

les-yeux-fardesGerminal, un vieil homme un peu efféminé, les yeux chargés de khôl, rencontre un jeune réalisateur qui envisage de tourner un film sur la Barceloneta, quartier populaire de Barcelone, un film qui couvrirait la période des années années 20 à nos jours…
La vie de cet homme ferait un excellent scénario de film.
Alors le vieil homme va lui transmettre vingt-six enregistrements chronologiques, plus ou moins longs, depuis sa petite enfance jusqu’à nos jours…Un concept original pour ce roman. Vingt-six enregistrements depuis la création dans les années 20 à 30 de ce petit groupe de 4 copains de l’école primaire, inséparables, quatre amis qui vivront ensemble leur enfance et leur adolescence dans les ruelles de ce quartier, sur la plage entre les barques échouées. Certes ce n’était pas l’opulence. Mais la solidarité entre les familles régnait, et surtout cet amour pour la liberté qui poussera plus tard le père, docker sur les quais du port, à s’engager dans l’armée républicaine afin de se battre contre le fascisme. Sa mère quant à elle était française, originaire de Sète.

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« Les soldats de Salamine » – Javier Cercas

les-soldats-de-salamineLa guerre d’Espagne, opposa pendant près de 3 ans entre 1936 et 1939 des combattants républicains et des miliciens phalangistes qui se vouaient une haine farouche et féroce, légitimant toutes les exactions, emprisonnements, meurtres, viols, exécutions sommaires individuelles ou collectives… Nombreux sont les romans, les livres d’histoire qui prirent cette guerre comme fil conducteur.
Javier Cercas, écrivain peu connu auparavant se met en scène dans « Les soldats de Salamine », pour nous faire partager une histoire allant à contre-courant de cette violence

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« Une guerre d’extermination, Espagne, 1936-1945 » – Paul Preston

une-guerre-dextermination-espagne-1936-1945Si vous cherchez un roman, passez votre chemin, ce livre n’est pas un roman, mais un livre d’histoire. Un grand livre d’histoire. Un énorme travail de recherche et de vulgarisation.
Et avant de plonger dans cet ouvrage, prenez le temps de le feuilleter, d’en comprendre les différentes parties, de vous l’approprier.
Et allez immédiatement vers les dernières pages.
Sur les (presque) 890 pages du livre, plus de 160 sont consacrées à des annexes, notes, cartes, graphiques ou glossaires, importants pour ne pas se perdre au sein des sigles, des noms, des héros ou des tueurs

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« Dialogue avec la mort – Un testament espagnol » – Arthur Koestler

un-testament-espagnolArthur Koestler avait infiltré les troupes franquistes afin de confirmer à l’opinion publique l’intervention allemande et italienne dans cette guerre civile des franquistes contre le pouvoir républicain en place légalement élu. Il est arrêté le 9 février 1937 dans la maison de Sir Peters le consul anglais et condamné à mort, sans jamais comparaître devant un tribunal.
Transporté à Seville, il recevra en prison la visite de journalistes qui l’informeront que des actions internationales ont été engagées directement auprès du Général Franco, afin qu’il soit libéré…En vain.

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« Voix endormies » – Dulce Chacón

Voix endormiesFranco a pris le pouvoir et implacablement, son pouvoir, ses phalangistes emprisonnent, jugent, condamnent hommes et femmes parce qu’ils sont républicains, même s’ils n’ont pas de sang sur les mains. Des condamnations toujours lourdes, la peine de mort, la Pepa, est souvent appliquée au petit matin. les exécutions ont lieu par groupe…On était arrêté, torturé, emprisonné, simplement parce qu’on avait reçu une lettre de France..
Dulce Chacon nous permet de suivre, dans ce roman,  une dizaine de femmes emprisonnées en attente de jugement ou jugées, Pepita, Sole, Elvira, Tomasa, Reme….

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« Ainadamar : La fontaine aux larmes » – Serge Mestre

Ainadamar - La fontaine aux larmes18 août 1936 quatre hommes sont extraits d’un fourgon cellulaire pour une dernière « promenade » de quelques mètres au petit matin. Des phalangistes tirent sur les silhouettes. Parmi eux, un instituteur unijambiste, et deux banderilleros plombiers et anarchistes. Leur mort aurait pu rester anonyme, comme tant d’autres si Garcia Federico Lorca n’avait pas été le quatrième. Une mort au lieu-dit « La fontaine aux larmes ».
Trois anonymes assassinés et coupables du fait de leur engagement socialiste ou anarchiste, et un poète célèbre, exécuté pour ses écrits et son homosexualité..

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