On parle souvent de l'enchantement des livres. On ne dit pas assez qu'il est double. Il y a l'enchantement de les lire et il y a celui d'en parler. (Amin Maalouf – Les désorientés)
« Le temps s’est figé ici, tous sont allés vers leur vie, je suis resté à la mienne, ici à quai, spectateur de ces destinées multiples, témoin de ces heures ou de ces jours de passage qui ont défintivement changé le visage de leur existence. »(P. 22)
« C’est en écrivant qu’elle trouve un espace habitable. En concevant un univers et en le faisant advenir sur la page. Le chant est sa parole véritable. L’écriture sa planche de salut. Le chant est sa parole véritable. L’écriture sa planche de salut. » (P. 139)
« Le prochain endroit sera peut-être meilleur, disait Ba chaque fois qu’ils se préparaient à partir pour une nouvelle mine. Le meilleur n’arrivait jamais. »
« Ma vie, c’est celle d’une immigrée ballottée entre deux terres, perdue entre deux mondes, ni tout à fait quelque part, ni jamais totalement ailleurs. »
Première publication de Fatou Diome, auteure d’origine sénégalaise.
Roman ? Pas certain, ce livre paraît très autobiographique. On perçoit le vécu des situations, des conversations. Une vérité qui ne peut que nous interpeller.
Salie, enfant illégitime d’origine sénégalaise vit en France, où elle est auteure. Toute les siens, son frère notamment sont restés en Afrique. Elle représente à leurs yeux la réussite, l’argent, le bonheur…
Beaucoup aspirent à la rejoindre et à quitter au plus vite l’île de Niodior où ils vivent, où Fatou Diome est née
Madické, son frère rêve de devenir footballeur, de jouer dans une grande équipe française. Tant de grands joueurs européens sont d’origine sénégalaise. On les voit régulièrement à la télé à l’occasion de cette Coupe du Monde. Maldini est son héros. Alors Madické s’entraîne avec un ballon fait de chiffons sur le terrain de foot défoncé.
« Saad veut quitter Bagdad, son chaos, pour gagner l’Europe, la liberté, un avenir »…ces quelques mots sur la quatrième de couverture m’ont accroché..il y a bien longtemps que je n’avais pas lu un livre d’Eric-Emmanuel Schmitt..peut-être parce qu’il est trop médiatisé, trop sur le devant de la scène..Mais une amie m’avait déposé un sac de livres…elle connaît ma passion pour la lecture…Alors pourquoi pas.
Belle re-découverte d’E-E.S.
Long voyage de cet ado pour quitter l’Irak. Il souhaite gagner le paradis sur terre, l’Europe, alors que d’autres font, par leurs crimes et leur « sacrifice » tout pour gagner le paradis de Mahomet. Saad a connu l’Irak de Saddam Hussein, sa violence, les exécutions en place publique, la torture, les disparitions. Puis la souffrance, la faim, le manque de l’essentiel pour vivre, à la suite de l’embargo décidé par les Américain. Qui en souffrit ? Le peuple irakien, des innocents. Saddam quant à lui avait encore a manger….