
« Pour établir leur culpabilité, comme pour le reste, les nègres n’ont nul besoin de posséder une identité. Qu’importe le nom pour une vérité établie. » (P. 17)
« Pour établir leur culpabilité, comme pour le reste, les nègres n’ont nul besoin de posséder une identité. Qu’importe le nom pour une vérité établie. » (P. 17)
30 DOLLARS DE RÉCOMPENSE seront offerts à toute personne qui me livrera, ou confinera dans n’importe quelle geôle de l’État où je pourrai la récupérer, une JEUNE NÉGRESSE avenante, couleur café au lait, âgée de 18 ans, qui s’est enfuie voilà neuf mois. C’est une fille vive et rusée, qui tentera sans nul doute de passer pour une affranchie, marquée au coude d’une cicatrice bien visible occasionnée par une brûlure. J’ai été avisé qu’elle rôde dans la ville d’Edenton et ses environs. BENJ. P. WELLS Murfreesboro, 5 janvier 1812
« ….ce qui se retrouve dans ces pages est le récit d’un voyage personnel, intérieur, la quête d’un garçon à la recherche de son père et, à travers cette quête, le désir de donner un sens utile à sa vie de Noir américain. »
Auteure et anthropologue afro-américaine….
« Tellement j’en ai passé du temps avec eux les ptis blancs que jusqu’à mes six ans par là j’ai jamais su que j’étais pas blanche. »
« Il n’y a pas de Blancs innocents, parce que chacun d’eux est un tueur de nègre potentiel, et peut-être un vrai. »
1941 : Pecola est sur le point d’accoucher…
Lula Ann Bridewell est une jeune femme que tout le monde appelle Bride..Une jeune femme Noire, très noire de peau, bien que née de parents mulâtres au teint très très clair, presque blonds….comme de nombreux noirs américains. Au teint si clair que son papa quittera le domicile conjugal, pensant que son épouse l’a trompée…« À la naissance, sa peau était pâle comme celle de tous les bébés, mêmes les africains, mais elle a changé à toute vitesse. J’ai cru devenir folle quand Lula Ann a viré au noir bleuté pile sous mes yeux ».
« Beloved »…rares dans doute sont les lecteurs qui n’ont pas lu ce livre…
Dès que j’ai appris le décès de Toni Morrison j’ai repris cet ouvrage, déjà lu il y a bien longtemps. Un besoin de retrouver l’auteure.Impossible, en effet, de rester indifférent face au destin de Seth, face à la détresse de Seth, face au destin de Toni Morrison
Nous avons tous vu, pour ma part, je m’en souviens, c’était dans un livre scolaire, il y a bien longtemps des photos des dessins de ces esclaves dans les champs de coton travaillant, fichus sur la tête, sous le commandement d’un contremaître maniant le fouet…Mon instituteur nous en avait parlé, en cours d’instruction civique ou en cours d’histoire…j’avais 9 ans…..Je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître….