
« La mort a deux visages, elle est double. Il y a celle qu’on donne et celle qu’on reçoit. J’ai été généreux. » (P. 13)
« La mort a deux visages, elle est double. Il y a celle qu’on donne et celle qu’on reçoit. J’ai été généreux. » (P. 13)
« Ils essaieront de vendre jusqu’à une moitié de griffe de pingouin, un œil, s’ils savent comment le conserver . Le marché est immense, les musées veulent des dépouilles pour enrichir leurs collections, les marchands veulent vendre des dépouilles aux musées, les collectionneurs trouveront de jolies et chères boites à tabac fabriquées dans les becs, si c’est à la mode. » (P. 34)
« L’enfant d’immigrés reste l’arabe et demeure, quoi qu’il entreprenne, un voleur, un menteur et un bon à rien potentiels. On ne retire pas de son dos cette étiquette qui se balance comme un vilain poisson d’avril éternel. Il va devoir se coltiner cette image, et il va en concevoir une tristesse éperdue. » (P. 182)
« ….la beauté de ce pays c’est que même si tu ne joues pas, tu cours les mêmes risques. Mettons que tu restes tranquille dans ton coin et gères tes affaires : tôt ou tard arrive un type qui va essayer de t’enlever ce que tu as. » (P. 82)
« Il avait créé de ses mains la Commune allemande sur les rives de la Volga – une sorte de petite Allemagne domestiquée, soumise au gouvernement de Moscou. Dans une certaine mesure, on peut dire qu’il avait réalisé le rêve du guide de la révolution. » (P. 134)
« Pourquoi s’était-il mué en une bête traquée, contraJinte à se réfugier dans les bois ? Et avant ça, pourquoi était-il devenu un paysan acculé, condamné à se voir soustraire son troupeau ? » (P. 21)
« L’Europe était comme la lumière d’une étoile brillant encore longtemps après la mort de l’étoile elle-même. » (P. 106)
« Le temps s’est figé ici, tous sont allés vers leur vie, je suis resté à la mienne, ici à quai, spectateur de ces destinées multiples, témoin de ces heures ou de ces jours de passage qui ont défintivement changé le visage de leur existence. » (P. 22)
« Mais là, ça vient, je crois, de la manière dont la musique fonctionne chez le personnage principal. Quand il entend de la musique, il voit des choses ; et, inversement, il entend de la musique quand il est en présence de certaines scènes… C’est très frappant » (P. 88)
« Elsa Feuillet admirait Béatrice Blandy. C’était une écrivaine dont elle pouvait relire les romans chaque année, sans jamais se lasser. »