« The Last » – Hanna Jameson

 « Cela avait-il un sens pour nous de continuer. ? »  (P. 256)

Comme lui, tous les résidents de l’hôtel aimeraient bien en savoir un peu plus, recevoir des nouvelles du monde et de leur famille, leur en donner, mais Internet n’est pas accessible, pas de twitter,… pas de réseau. Impossible de quitter l’hôtel.

Un huis clos qui s’annonce prometteur… d’autant plus qu’une gamine est découverte, morte, dans un réservoir d’eau. Qui donc l’a tuée ?

Un scénario intrigant et alléchant

Jon va mener l’enquête et tente de nous décrire les émotions et interrogations des clients de l’hôtel qui ont décidé de rester. La Suisse semble avoir échappé aux attaques, mais s’ils ne quittent l’hôtel, ils ne sauront jamais dans quelle mesure ils sont en sécurité …

Isoler les survivants d’un cataclysme nucléaire, sans information venue de l’extérieur, dans le huis clos  et la claustrophobie de hôtel et de la forêt, loin du chaos et de la dévastation du monde  est séduisant dans le principe, d’autant plus qu’il s’agit de mettre en scène soixante-treize jours de suppositions diverses, de tensions et de suspicions entre résidents, de vols, d’inquiétudes et de personnages

Mais au final c’est 73 chapitres, dans lesquels on tourne souvent en rond, dans lesquels le lecteur que je suis s’est parfois perdu, sans jamais avoir eu l’impression d’avancer…et surtout en oubliant totalement l’enquête sur la mort de la gamine !

L’ennui m’a guetté même quand quelques membres du groupe parviennent à accéder à la ville.

L’envie de tout refermer et de passer à autre chose m’a  titillé, je l’avoue, d’autant plus que Jon n’attire pas spontanément la sympathie.

« Cela avait-il un sens pour nous de continuer? » s’interrogeait Jon…..ce fut aussi mon interrogation !

Le contrat moral conclu avec Babelio dans le cadre de l’opération privilégiée « Masse critique » m’interdisait de tout laisser tomber.

Le « thriller post-apocalyptique qui devrait vous tenir éveillé toute la nuit » comme le promet la quatrième de couverture ne fut pas au rendez-vous, en ce qui me concerne! 

J’aurais apprécié un texte plus concis, plus percutant!

Satisfaction très mitigée au final !

Éditeur : Black Lab – 2022 – Traduction par Noam Cochin – 380 pages


Lien vers la présentation de Hanna Jameson


Quelques lignes

« Le battement de panique sourd et régulier qui s’était installé en moi depuis deux mois s’intensifia et m’étourdit quelques instants. Cela m’arrivait chaque fois que je me consacrais sur autre chose que sur la tâche à accomplir. J’étais obligé de m’enfermer dans le présent et de refuser l’existence d’un passé ou d’un futur. C’était la seule façon de ne pas perdre pied. » (P. 35)

« L’Histoire n’est que la somme des personnes qui la font, et il était fort probable que nous fussions les derniers. » (P. 46)

« Il était évident à ce stade qu’un meurtrier avait résidé à l’hôtel et qu’il était peut-être même encore parmi nous. » (P. 118)

« Bon, pourrait-on éviter de rester ici, dans le noir, comme dans un mauvais polar? » (P. 181)

« Nous avions toujours été poussés par cette illusion du progrès vers un idéal utopique, que ce soit la religion ou la démocratie. » (P. 256)

« Je fus choqué du nombre de gens qui tentaient de twitter leur expérience de la fin du monde en direct, mais je ne trouvai aucune nouvelle de San Francisco ni de  Los Angeles. » (P. 278)

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