
« ….ce que nous visons, c’est de renverser le cours d’un monde qui nous mène à notre perte à tous. » (P. 97-8)
Oui ! C’est un besoin important, primordial à mes yeux, mais négligeable aux yeux de tous nos dirigeants qui l’ont qu’un mot à la bouche : « La croissance » …la croissance pour le fric !
Il y avait tant d’autres mots clés tant d’autres phrases, coups de poing pouvant être mises en avant à la lecture de ce pavé…des phrases que j’ai notées consciencieusement comme d’habitude, comme je le fais depuis bien des années, depuis la création du blog.
Ces extraits saisis chronologiquement, au fil des pages du livre, me servent une fois le livre achevé à rédiger mes commentaires à partager….Le partage est une notion importante pour moi, et ceci depuis plus de 50 ans…lors de mon travail et toujours maintenant pendant ma retraite !
Ce qui n’est pas partagé ou donné est perdu !
Mais cette lecture ne fut pas du tout aisée pour moi…et rédiger un commentaire le fut encore moins.
Jules Renard a écrit…et je suis tombé par hasard sur ses mots : « C’est désespérant : tout lire, et ne rien retenir ! Car on ne retient rien. On a beau faire un effort : tout échappe. Çà et là, quelques lambeaux demeurent, encore fragiles, comme ces flocons de fumée indiquant qu’un train a passé. »
Je me suis totalement reconnu dans ces quelques mots …un sentiment et une attitude récents et complexes dans ma vie au quotidien.
Oui, je ne pensais pas que ce texte « le Cercle des héros anonymes » serait aussi complexe ! Le sujet l’est aussi. On ne sait pas par où commencer, pour tenter de guérir notre monde…et chacun des « Grands » de ce monde a son idée bien arrêtée ..ou ne voit pas l’intérêt du projet…La croissance reste leur leit-motiv! Une croissance pour le fric, le pouvoir…un point c’est tout ! Climat, et pollution …..aux oubliettes !
État passager de fatigue, ou plus grave encore.. aucun toubib n’a mis un mot sur mon état et aucun n’a prononcé les mots que j’appréhende….
Je n’étais pas en mesure de me souvenir au mieux des personnages, de leurs liens, des actions, ou interactions, des scènes, des situations malgré mes notes.
Impossible de faire le lien entre les actions, de mémoriser les personnages…de mémoriser la chronologie des situations ou actions, et donc la complexité du sujet ! Malgré mes notes. Tout se mélangeait !
Et pourtant, je l’ai lu consciencieusement, en prenant encore plus de notes
A mes yeux, le problème est là : nos dirigeants sont infoutus de se mettre d’accord. Chacun y allant de son diagnostic…
L’essentiel étant pour eux de ne pas négliger le fric, la croissance…on connaît ces mots
En ce qui me concerne d’autres préoccupation me prennent la tête ne me permettant pas la sérénité imposée par ce pavé….« C’’est grave docteur ? » Je le saurai bientôt.
État de fatigue plus ou moins passager ou plus grave, je l’ignore..
Merci en tout cas merci à Babelio, et à l’éditeur et à l’auteur de m’avoir transmis ce livre.
Merci à Pedro Correa pour sa dédicace, sa confiance et surtout son travail imposant qui doit être lu dans le calme et la sérénité…une confiance que j’ai sans doute bien involontairement trahie…impossible de mettre de côté mes interrogations et soucis personnels…..le télescopage de deux priorités
Je vais attendre un peu pour tenter de le relire…et le commenter, quand j’irai mieux. Si je vais mieux un jour.
Je tremble !
Lien vers la présentation de Pedro Correa
Quelques lignes
« Si les inégalités se creusaient…c’était justement parce que cette société était conçue, façonnée, dirigée et maintenue par ces personnes-là, des personnes qui n’entretenaient aucun lien avec le sens de la vie ni le vivant. Rien qui ne soit une construction profitable. » (P. 71)
« …j’ai pu observer en première ligne les pillages aux quatre coins du monde, qui se sont révélés n’être que les prémices d’une convoitise avide et téméraire sur toutes les ressources de la planète. J’ai rapidement été scandalisé, au point de décider de consacrer ma vie à essayer d’inverser cette tendance. Mais je me suis aussi rendu compte que seul je n’arriverais à rien. Il me fallait une armée.» (P. 72)
« Allons droit au but. Nous faisons en effet tous partie de ce que nous appelons le «système ». C’est d’ailleurs sa force principale, le fait que nous n’ayons pas envie de nous attaquer à nous-mêmes , à nos failles et faiblesse. Mais il y a un point faible qui, comme souvent , est à l’origine de sa force.[ ] si le système ne se regarde pas, il serait en théorie facile que son ennemi s’immisce dans l’engrenage.[ (P. 89)
« Un contact infiltré jusqu’au cœur de la Banque nationale au point d’avoir les accès nécessaires pour compiler l’annuaire de noms et des numéros de compte. Un kamikaze réunissant deux profils impensables car antinomiques dans les empires financiers : être brillant, ambitieux, loyal et carriériste, et en même temps capable, du jour au lendemain, de faire sauter tout ce pour quoi il avait travaillé pendant des années. Sans en retirer les avantages pour lesquels les autres ont sacrifié leur vie. Car l’avantage que cet homme avait recherché depuis le début était simplement de tout voir brûler. » (P 100)
« Si la vie pouvait seulement s’écrire comme un livre, si ce n’était pas la principale malédiction de tous les mortels que de vivre chaque jour comme un brouillon impossible à effacer, rien que l’on puisse passer au propre, corriger, rembobiner, améliorer ou anticiper, une feuille que l’on écrit sans pause à l’encre indélébile. » (P. 113)
« .. le monde n’a que faire de ma douceur. Le monde broie la douceur, il s’en abreuve. Mes voisins louent des chambres à des réfugiés, il les entassent dans des lieux insalubres et les font travailler pour des salaires de misère contre leur silence, car ils n’ont pas de papiers. Des fillettes se prostituent dans le Raval tandis que mes camarades de classe ne rêvent que de vendre des trucs plus ou moins inutiles construits à l’autre bout du monde et qui finiront dans l’océan ou dans des décharges à ciel ouvert en Afrique. » (P. 178)
« L’humanité ne peut plus s‘inscrire dans une société ancrée dans la violence et la compétition, qui ne cesse de nous confronter les uns aux autres comme des hyènes affamées. Le monde à venir reniera ces modèles. Nous commençons à réaliser que cette société de la concurrence féroce ne compense en rien la douleur de ces déchirements. C’est exactement pour cela que le monde est aujourd’hui en train de changer. » (P. 297)
« Le nombre des lanceurs d’alerte ne cesse d’augmenter. Il y a quelques années il n’y en avait pas. Et aujourd’hui, le Parlement va même jusqu’à voter des lois contre ces lanceurs d’alerte! Cela veut bien dire que quelque chose est en train de changer, et que certains ont peur ! » (P. 307)

