Une lecture pas toujours facile, loin de là, pas évidente parfois, qui oblige le lecteur à revenir quelques lignes, voire quelques pages en arrière afin de bien comprendre le sens des phrases, la pensée de l’auteur du personnages tourmenté qu’est Harry Heller, ce génie de la douleur, cet homme qui souffre, cet homme perdu dans un monde qu’il ne reconnaît plus. Le bourgeois instruit qu’il est devient un loup solitaire, tantôt homme de culture, tantôt loup, parfois même schizophrène, c’est lui qui le dit, bipolaire tenté par le suicide. Il se définit lui-même comme ce Loup des Steppes, écartelé entre ces deux personnalités : un animal égaré dans un monde qui lui est étranger et incompréhensible; un animal qui ne trouve plus ni foyer ni oxygène, ni nourritureSeule la peur de cette mort tentatrice retient son geste.
Sans doute est-il trop instruit, trop cultivé, il nous parle de ses coups de cœur culturels : Goethe, Nietzsche, et musicaux Mozart, Bach….


Romancier, poète, peintre et essayiste allemand puis suisse né à Calw (Allemagne) en juillet 1877 et décédé à Montagnola (Suisse) en août 1962