
« Combien d’hommes, sur tous les méridiens de la Terre, ne vivent-ils pas une vie entière avec la même illusion. » (P. 40)
Difficile de résister aux propositions de Babelio qui nous offre, la possibilité de recevoir gracieusement, dans le cadre des opérations « Masse critique » un ouvrage, en échange d’une promesse de commentaire….
J’ai un moment hésité…et pour tout vous dire je ne regrette pas ma décision….et ma surprise !
Ce ne fut pas un livre, mais deux que je reçus…Deux bibliothèques de village proches de Narbonne vont donc recevoir, chacune le même ouvrage. Deux surprises en prévision…je pratique ainsi lors de chaque opération Masse critique…Je donne ces livres qui ne m’ont rien couté à des bibliothèques de villages aux ressources souvent limitées.
Tout ce qu’on ne donne pas est perdu !
Certes, cet ouvrage ne fut pas toujours pas toujours facile à lire et à assimiler, mais c’est sans doute une conséquence de mes soucis de santé actuels…Vont-ils disparaître…c’est bien peu probable.
Et surtout, je ne connaissais pas la Roumanie. J’ai beaucoup appris
Certes je me souviens, j’ai même fêté avec des copains l’évenement…de ce Noël de 1989, de ces deux corps au sol. Je sais que c’est pas beau de rire du malheur de autres…
Tant pis. Ces deux là avaient fait pleurer tant de monde !
Décrire la Roumanie, une partie de son histoire, sa situation et surtout cette proximité, cette fraternité latine qui unit nos deux pays.
Une présentation de la Roumanie, actuelle, de son histoire, en mettant en scène deux hommes, leur amitié.
Un officier français Marcel Fontaine venu au titre de la Mission Berthelot moderniser l’armée roumaine rencontre Petru Negru, étudiant attaché au mode de vie, à la Culture de son pays…ils sont tous deux le fil conducteur de cette lecture…
Une lecture pour nous faire vivre l’Histoire de la Roumanie du XXème siècle. Et, en ce qui me concerne, qui m’a également permis de me documenter, par d’autres sources sur cette mission Berthelot
Une Histoire qui nous informe, je ne le savais pas que Gaulle faisait partie des 25 auteurs étrangers interdits en Roumanie en 1948.
Pas du tout familier de ce pays, de sa culture, je ne connaissais pas Gheorghiu-Dej, homme d’État roumain. Il fut le dirigeant communiste de la République populaire roumaine de 1947 jusqu’à sa mort en 1965.
C’est le roman de cette amitié. Mais surtout, c’est aussi le roman de la vie roumaine, des détournements et des malversations de toutes sortes…..jusqu’à nos jours. Sans oublier les tensions entre La France et l’Allemagne pour le développement et l’équipement de la Roumanie.
Ne pas connaître la Roumanie, ses hommes politiques, ses paysages, son histoire a sans aucun doute été un handicap. Ma formation et mon passé professionnel, ne me prédestinaient, ni à la politique, ni à l’Histoire avec un grand H…mais aux entreprises en difficulté ou en développement…Et celles-ci ne m’en laissaient pas le temps.
Encore merci à Babelio et à l’opération Masse Critique
Les éditions Noir sur Blanc – 2025 – Traduction par Marily Le Nir
Lien vers la présentation de Cătălin Mihuleac
Quelques lignes
- « Dans le cas des livres malades, le « virus de le lecture » dépassait son rôle de figure de style désignant la passion de dévorer des écrits pour se matérialiser de manière purement pathologique. » (P. 95)
- « Le compliment est un onguent social produit par une entreprise de charlatans, alors que l’injure est claire comme l’eau qui sourd des profondeurs, traverse les couches de bile et rejaillit avec l’écume aux lèvres. » (P. 99)
- « Comme tous les adolescents normaux des lycées roumains, il avait fantasmé sur la personne qui lui avait enseigné autrefois la langue de Voltaire »
- « Les premières années d’infiltration et d’expansion du communisme en Roumanie ressemblèrent dans une large mesure à un internement dans un camp de transit, du genre de ceux des nazis à Drancy ou à Westerbork. » (P. 142)
- « Le compliment est un onguent social produit par une entreprise de charlatans, alors que l’injure est claire comme l’eau qui sourd des profondeurs, traverse les couches de bile et rejaillit avec l’écume aux lèvres. » (P. 99)
- « Elle était la seule [..] à entrevoir la prison nationale dont les barreaux devenaient chaque jour plus épais et plus solides. » (P. 148)
- « Pour comprendre le présent et déchiffrer l’avenir, il fallait connaître le passé, surtout quand il était couvert de gloire. » (P. 145)
- « il avait eu la belle vie comme chef de la prison . Des avantages de toutes sortes arrondissaient son salaire, et, chaque année, il engraissait trois porcs sur les portions de nourriture des détenues, sans compter la paille qu’il extrayait de leurs matelas. (P. 256)

