
Tous, venus d’horizons et de villes diverses sont là pour attendre une caravane qui leur permettra de rejoindre la civilisation et la vie. Il y a là un moine grec Hilarion, Zahra une femme enceinte, Madjid qui a fait partie d’une caravane attaquée, Adour musicien d’Erevan (luthier), un turc aveugle Kabir qui cache un poignard dans sa manche, un chamelier….
Nathan meurt dès le deuxième jour et les laisse seul dans sa modeste demeure…Il dormira pour l’éternité, comme tous ceux qui l’ont précédé, dans le sable à coté de l’ermitage. Avant de parti, il a confié à Madjid la responsabilité de sa modeste demeure et par là même celle de guider les voyageurs au sein du désert, en allumant tous les soirs une lanterne à sa fenêtre…
Les voyageurs découvrent dans sa correspondance qu’une mystérieuse femme, Fahima, amoureuse du vieil homme le ravitaillait régulièrement depuis la ville…Qui est elle?
Seuls entre eux, ils apprennent à se connaître….
Tour à tour, ils vont raconter leur vie, et chaque jour, un ou plusieurs contes…des contes orientaux dans lesquels se mêlent, princes et mendiants, guerriers et femmes faciles, hommes et enfants, amour et haine, batailles, mort et religion, surnaturel et sagesse philosophique…
On retrouve là, le coté mystérieux de l’Orient, toute la sagesse de l’auteur, tout son talent de conteur, toute sa connaissance des contes du monde et toute la poésie de son écriture.
Ces veillées de contes nous apprennent que tous ne sont pas là par hasard, certains se connaissent depuis bien longtemps et sont là pour assouvir une vengeance….
Dévorez-le ou passez dix soirées de voyage dans la fraîcheur du désert égyptien, dix soirées de rêve et de dépaysement, de sagesse et de plaisir
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Quelques extraits pour découvrir
« La vraie grâce en ce bas monde n’est pas de crouler sous les ors, mais de n’avoir rien à perdre » (P. 15)
»Dieu et moi nous sommes fâchés. Nous avons eu quelques disputes, nous ne nous parlons plus du tout. Je vais sans lui, tant pis pour moi, tant mieux pour lui. » (P. 44)
- « Je fus pour lui, des mois durant, un instituteur exigeant. Il fut pour moi, sans le savoir, , un père nourricier de mes jardins intimes. Il m’apprit l’attention aimante, le goût patient du beau devoir, l’enthousiasme retenu quand l’ignorant sort de sa nuit et touche à sa terre promise. Quand enfin, il me lut un conte en suivant les lignes du doigt, j’eus le sentiment ébloui de le découvrir tout nouveau » (P. 59)
« Il suffit parfois de se taire et les réponses viennent seules, elles ne demandent que cela, mais les questions les effarouchent, elles parlent trop fort, elles remuent, elles ne désirent pas, elles veulent, elles ignorent que le silence est le berceau où se murmure tout ce qui vaut d’être entendu » (P. 65)
- « L’amour est l’affaire des femmes, les hommes n’ont que désirs »
« Aller d’islam en chrétienté est un voyage distrayant. On découvre d’autres folies, d’autres prisons, d’autres sottises » (P. 141)
« J’ai trois préférences en ce monde. Le Parfum. En lui seul est le secret des femmes. Les femmes. En elles seules est la clé de l’amour. L’amour enfin, seule prière capable d’emplir l’univers » (P. 142)
« Le seul véritable ennemi, le seul menteur, le seul vrai diable, le connaissez-vous ? C’est la peur. C’est elle, moins qui te tient, c’est elle qui te boit le sang et trouble assez ton œil poilu pour et faire voir un démon où n’est qu’un Dieu en promenade » (P. 167)
La couverture est vraiment très belle ! Ta chronique me donne envie de découvrir ce livre !
On prend note, merci ton commentaire nous incite à le lire.bon We Sylvia