« Les années douces » – Hiromi Kawakami

Hasard d’une rencontre dans un bar…

…entre Matsumoto Harutsuna, un professeur de japonais et son ancienne élève Omachi Tsukiko …

…hasard d’un confinement qui nous prive de rencontres d’amis et nous impose des échanges rapides de livres, malheureusement sans échange autour d’un livre et d’un café…

Je ne connaissais pas cette auteure…mes amis préparaient un voyage au Japon et tentaient de s’imprégner d’une culture qu’ils ne découvriront malheureusement pas cette année.Merci à eux.

« Les années douces » est un livre tout en douceur, tout en atmosphère, un livre tout en délicatesse, tout en subtilité. Tout en tendresse même. Tout en finesse, comme ces théières japonaises.

Omachi, la trentaine bien sonnée, est une femme assez secrète, solitaire même….elle mange seule assise à une table de restaurant. A la table voisine, son ancien prof de japonais…ils se reconnaissent, se parlent du passé, du lycée, d’eux, de tout, de rien, de leur vie….. et naturellement décident de se revoir….une fois, deux fois, souvent.

Ils se retrouveront pour chercher des champignons rares, pour aller au marché, partiront pour un petit voyage, découvriront d’autres restos, des plats raffinés japonais. 

Ils sont bien ensemble. C’est tout. 

Passez votre chemin si vous aimez les intrigues, la violence, l’action….le grivois

Dégustez le lentement, comme on déguste un plat raffiné, un verre de saké….l’écriture est douce et précise pour décrire ces rencontres, ces deux caractères, cette vie japonaise, ces atmosphères, cette relation simple d’amitié entre un homme et une femme.

Amitié ?

Éditions Philippe Picquier – Traduction par Elisabeth Suetsugu – 2003 – Parution initiale 2001 – 228 pages


Lien vers la présentation de Hiromi Kawakami


Quelques lignes

  • « J’étais seule. Seule je prenais le bus, seule je déambulais dans les rues, seule encore je faisais des courses, seule toujours j’allais boire. Il n’y a aucune différence entre l’état d’esprit qui est le mien quand je me trouve avec lui et celui qui m’habitait du temps où je faisais seule toutes ces choses. » (P. 36)
  • « L’homme peut apprendre beaucoup de choses quel que soit l’endroit, vous savez, à condition d’y mettre le cœur ! » (P. 54)
  • « Ce n’était pas la distance que crée le temps par l’expérience plus ou moins longue de la vie, ce n’était pas non plus la distance dans l’espace, pourtant c’était une distance absolue, dont je percevais ici, maintenant, l’existence. » (P. 115)
  • « Il ne faut jamais laisser échapper des paroles qui font que le lendemain matin, on ne peut plus se saluer avec le sourire. » (P. 145)
  •  » il me suffirait de rester longtemps sans voir le maître pour que mon sentiment pour lui s’étiole et finisse par mourir. » (P. 192)

Une réflexion sur “« Les années douces » – Hiromi Kawakami

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