« Le voyage de l’éléphant » – José Saramago

J’ai découvert José Saramago il y a bien longtemps…

…avec ce roman « Le voyage de l’éléphant », inspiré d’un fait réel.

En 1551, dans l’Europe de la renaissance,Salomon un éléphant, entouré de son importante escorte,voyage depuis Lisbonne vers Vienne en Autriche. Il a été offert par le roi du Portugal Joao III à l’Archiduc Maximilien d’Autriche neveu de Charles Quint.

L’histoire est plaisante et drôle parfois…jamais les habitants des villes et bourgs traversés n’avaient vu pareil monstre…

J’ai gardé toutefois une impression mitigée à la suite de cette lecture.

J’ai, en effet, été dérouté par la forme de l’écriture tout d’une pièce, pas de paragraphe, pas de majuscule aux noms propres, beaucoup de virgules et peu de points, pas de guillemets pour les conversations….je découvrais cette écriture, propre à l’auteur.

Ce pied de nez de l’auteur aux conventions ne m’avait pas permis d’apprécier totalement cette farce, l’ironie, l’humour de l’auteur et les anachronismes.

Ce roman un peu déjanté parfois est alors devenu parfois difficile à lire, du fait de cette d’écriture.C’est toutefois une expérience à tenter. 

J’ai malgré tout poursuivi, plusieurs années plus tard, la découverte de Saramago, prix Nobel de littérature, et….ma foi, j’y ai trouvé du plaisir.

Peut-être devrais-je refaire ce voyage littéraire ! 

Voire en tenter un autre dans les semaines qui viennent.


Lien vers la présentation de José Saramago


Quelques lignes

  •  » la vie se rit des prévisions et met des paroles là où nous imaginions des silences et des retours inopinés quand nous pensions ne plus jamais nous rencontrer  » (P.29)
  • « Un vulgaire chameau que la fatalité de porter deux bosses n’a pas gâté » (P.30)
  • « Le passé est un immense champ de pierres que nombre de personnes aimeraient à parcourir comme s’il s’agissait d’une autoroute, pendant que d’autres vont patiemment d’une pierre à l’autre, les soulevant car il leur faut savoir ce qu’il y a dessous » (P.31)
  • « Le destin, quand ça le prend, est capable d’écrire avec des lignes courbes et tortueuses aussi bien que Dieu ou même encore mieux  » (P.47)
  • « un chien est une assurance-vie, un détecteur de traces, une boussole sur 4 pattes » (P.74)
  • « Une guerre entre le Portugal et l’Autriche serait non seulement absurde mais irréalisable aussi, sauf si les deux pays louaient par exemple à la France, une portion de son territoire, plus ou moins à mi-chemin entre les deux belligérants, de façon à pouvoir aligner les troupes et organiser les combats » (P.121)

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