« Piège nuptial » – Douglas Kennedy

« ……on peut foutre sa vie en l’air rien qu’en tombant amoureux d’une carte. »

Vous avez sans doute rêvé de posséder un minibus Volkswagen…… de vivre un temps cette liberté des hippies, un joint aux lèvres et de rouler, rouler….sur ces routes toutes droites d’Australie, de croiser des kangourous, d’en heurter parfais…ils sont si nombreux, rouler toujours jusqu’au moment ou une fille vous demandera, à l’occasion d’un arrêt, si elle peut vous accompagner…pendant que vous conduiriez, elle se pencherait sur vous, vous offrirait une superbe gâterie…

Rêve qui devient cauchemar quand vous vous réveillez dans un local aux murs rouges de sang de poulet… cauchemar quand la fille vous dit que vous venez de l’épouser, qu’elle est votre femme !!!

Allez hop embarquez dans ce minibus, vous ferez un voyage déroutant et dangereux pour vos nerfs dans ce désert australien.

Voyage dans cette Australie qui tue ses kangourous pour en faire de la pâtée pour nos toutous, et cohabitation avec une famille de tarés dangereux pour vos nerfs, et votre vie…

Ah ! mais pourquoi donc avez-vous acheté cette vieille carte de l’Australie, pourquoi avez vous rêvé de ces grands espaces, pourquoi avez vous décidé de quitter Boston pour Darwin ?

Maudit kangourou qui a presque bousillé votre minibus..Vous étiez bien seul dans votre minibus….pourquoi avoir pris cette nana en stop?

Une belle promenade dans cette Australie peu décrite dans les romans, un beau voyage que j’ai effectué pendant l’un de ces confinements…j’avais besoin d’espace, de liberté, de grands espaces…je n’ai pas été déçu de mon voyage. Bien noir !

Si un jour, je pars là-bas, je laisserai les filles seules au bord de la route !

Promis : je vous reparlerai de Douglas Kennedy!

Éditions Pocket – Traduction par Bernard Cohen – 2008 – Parution initiale en 1994 – 250 pages


Lien vers la présentation de Douglas Kennedy


Quelques lignes

  • « ….j’ai surpris mon reflet dans la glace et ce que j’ai vu, un gus de trente-huit ans présentant tous les signes habituels d’un quinquagénaire qui se néglige, ne m’a pas plu du tout. Le ventre était mou et relâché, un vilain amas de graisse pendait sous mon menton, mes cheveux blonds étaient ternis de mèches grises, des cernes de fatigue permanente se creusaient sous mes yeux et mes tempes étaient parcourues d’un réseau de rides aussi complexe qu’une carte de chemin de fer. Je paraissais las, bouffi, accablé par l’existence. » (P. 21)
     
  • « Un sacré numéro, cette fille. Miss Tuyau-de-poêle, native d’un trou qui se résumait à quatre familles, pas d’église, pas de cigarettes en paquet et, à en juger par l’état de ses dents, pas de dentiste… D’un coup, tous les cambrousards avec qui j’avais grandi dans le Maine me semblaient carrément cosmopolites, même si aucun d’eux n’avait la robuste simplicité d’Angie ni son charme brut de décoffrage. Laissant mon regard s’arrêter un instant sur ses hanches puissantes, je me suis abandonné à une rêverie sagement concupiscente qui se résumait pour l’essentiel à ce constat : elle serait distrayante, pour une nuit ou deux… » (P. 56)
  • « C’était la banlieue nouvelle de Wollanup, car le noyau urbain proprement dit se trouvait à environ cinq cents mètres de là, sous la forme d’un alignement de masures en aggloméré brut, toutes couvertes de tôle ondulée, complétées de latrines extérieures à l’arrière et, sur la façade, de grotesques tentatives de véranda bâties en pin noueux. Un bidonville de l’outback. Époque primitive. » (P. 119)
  • « En d’autres termes, le principe premier de l’économie locale était de satisfaire la demande en bière et en tabac de la population travailleuse. » (P. 150)
     

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