
Un livre culte, un classique de la littérature américaine….
Il a pour cadre l’Alabama des années 30, la ségrégation, le racisme anti-« nègres », la grande dépression vus par Scout, une gamine de huit ans,
Fille d’Atticus, un avocat, par ailleurs membre de la Chambre des représentants de l’État, elle nous conte sa vie, ses jeux, mais surtout la vie de son père, commis d’office pour défendre, un noir, un « nègre » promis à la peine de mort car accusé du viol d’une jeune fille blanche.
Elle nous présente le procès qui s’en suivit, l’attitude des voisins, la décision prise d’avance de la population blanche.
Il convient de se replacer dans le contexte des années 1960 époque où les Noirs, considérés comme des sous-hommes par certains, durent combattre, souvent avec violence pour la reconnaissance de leurs droits civiques. Je me souviens de ces manifestations monstres, dans les années 60, de ces photos de Noirs attaqués violemment par les bergers allemands de la police, dressés à « bouffer du nègre ou couchés par terre, à plat ventre sous la surveillance de flics bedonnants !
Face au jury, dont la décision est déjà faite, Atticus va combattre pour prouver l’innocence de ce Noir accusé d’agression sur une femme Blanche. Rappelons-nous qu’il avait à peine le droit de la regarder, encore moins de la toucher.
C’est sans contexte un livre à forte portée politique !
Les arguments d’Atticus, son combat face au jury, sont un message fort de justice d’une part mais aussi, face à la position de la population blanche, un message de tolérance, d’acceptation des droits élémentaire l’autre….ces « Nègres » qui doivent n’être considérés que comme des hommes à peau noire.
C’est également un drame !
C’est à la fois drôle, tendre, violent, tragique.
Ce roman sur l’enfance et sur ce mal qu’est le racisme s’inscrit dans ce combat qu’il convient malheureusement de poursuive de nos jours encore, en certains lieux de notre terre.
Un bon moment de plaisir.
Lien vers la présentation d’Harper Lee
Quelques lignes
-
« Parfois la Bible est plus dangereuse entre les mains d’un homme qu’une bouteille de whisky entre les mains de ton père » (P.60)
-
« La seule chose qui ne doive pas céder à la loi de la majorité est la conscience de l’individu » (P.130)
-
« Le courage, c’est savoir que tu pars battu, mais d’agir quand même sans s’arrêter » (P.138)
-
« Avec lui, la vie était banale, sans lui, elle devenait insupportable » (P.143)
-
« S’il n’y a qu’une seule sorte de gens, pourquoi n’arrivent ils pas à s’entendre? S’ils se ressemblent, pourquoi passent ils leur temps à se mépriser les uns les autres » (P. 273)
Il y a longtemps que j’ai lu ce livre que j’avais tant aimé. Merci de me le remémorer. Je suis en ce moment entrain de relire « Black Boy » de Richard Wright. L’un des premiers romancier noir à avoir été publié aux E U.,en 1945. A lire absolument !!!