Brazilian Psycho


Lien vers la présentation de Joe Thomas


  • « En gros, les parents doivent extirper l’homosexualité de leurs rejetons efféminés à coups de ceinturons » (P. 31)
  • « Il est plus important que la ville fonctionne – que les ordures soient ramassées, le métro en service, les rues entretenues – que de s’inquiéter des dessous de table et des malversations de la mairie » (P. 40)
  • « Le haut de la colline. Les gros bonnets ont tendance à se tenir à l’écart, dans le cœur du labyrinthe de la favela. C’est pour cela qu’au ras du sol, il faut des Rafa et des Franginho. La hiérarchie, réalise Rafa, va littéralement vers le haut. »(P. 60)
  • « Nous vivons dans nos voitures et dans des centres commerciaux, en niant les réalités urbaines que masquent nos vitres fumées, se dit-elle; en fuyant les  routines banales et ordinaires que nous confions à d’autres, afin de nous consacrer aux plaisirs sensoriels que nous cherchons dans un monde artificiel -lumières tamisées, air conditionné – et dans une consommation éperdue. » (P. 118)
  • « …la famille peut être propriétaire du taudis, des briques, du mortier, du bois et du plastique, mais le plus souvent, l’État demeure propriétaire du terrain sur lequel a été techniquement, illégalement bâti. » (P. 178)
  • « Les grands manitous du gang ont donné leur accord depuis la prison, d’où la plupart d’entre eux continuent de diriger l’organisation. [….] Ils sont fuyants comme pas deux, ce sont de grands criminels, endurcis et violents, et il ne seront jamais tes amis. » (P. 178)
  • « Elle n’est pas certaine de pouvoir répondre immédiatement : le terrain est propriété de l’État, mais le site appartient aux gars qui dirigent la favela. C’est un problème épineux, sauf que ça ne l’est pas, en fait. Cela reste néanmoins un casse-tête, juridiquement parlant. Les subtilités juridiques vont loin. La structure habituelle de la propriété foncière dans une favela est que le terrain est propriété de l’Etat, mais que tout bâti sur ce terrain est propriété de celui qui l’a construit. Donc on peut vendre le terrain, mais il est juridiquement impossible d’abattre le bâti. » (P. 287)
  • « «Changer son assignation sexuelle est légal au Brésil, selon une décision du tribunal suprême fédéral rendue le 17 octobre 2009. La chirurgie de réassignation sexuelle est couverte par une clause constitutionnelle garantissant à tous les soins médicaux en tant que droit fondamental. Du point de vue biomédical, la transsexualité peut être décrite comme un trouble de l’identité sexuelle par lequel des personnes ont besoin de changer leur désignation sexuelle, sauf à subir de graves conséquences dans leur existence, et qui peuvent inclure d’intenses souffrances, des mutilations et des suicides.» Et des crimes de haine » (P. 291)
  • « Beaucoup reconnaissent que Lula gouvernait comme on dirige une mafia […] La prolifération des partis politiques, à l’époque, signifiait que faire voter quoi que ce soit par le Parlement revenait à trouver un équilibre précaire dans une coalition de centre gauche fragmentée, composée de personnalités de tendances des plus variées. Le moyen le plus simple de cimenter cette coalition : le pognon. Un versement mensuel pour garantir la loyauté. […] Un détail quant aux scandales de corruption: personne en cherche vraiment à savoir d’où provenait l’argent. » (P. 352-3)
  • « Comment maximise-t-on les bénéfices quand les coûts sont fixes? On construit des bâtiments inadéquats en lisière des villes, là où les terrains ne coûtent rien, falou? On glisse une petite enveloppe aux élus municipaux et ils approuvent sans difficulté. Et bingo. Le ministère finance des routes qui ne vont nulle part, qui se dirigent vers des déserts, pour que les entreprises du BTP puissent construire plus loin. et toutes la pattes sont graissées d’un bout à l’autre de la chaîne. C’est juste une bulle, en fait et ça ne peut pas durer. Il en sortira un peu de bien, c’est t, mais ça ne l’empêchera pas d’éclater. Mieux vaut en profiter maintenant, à mon avis? » (P. 431)
  • « Les entreprises de BTP revendent les matériaux qui leur sont fournis par l’État aux plus offrants, puis achètent ce qu’il y a de moins cher pour les constructions sociales. Les matériaux de qualité sont utilisés pour des résidences de lux1e ou des centres commerciaux, ailleurs. C’est pour cela que les immeubles s’effondrent. » (P. 439)
  • « Le système judiciaire est trop lourd, trop complexe, trop bureaucratique et trop tatillon, alors il est beaucoup plus simple de les éliminer, pour reprendre les termes de Bolsonaro. » (P. 523)
     

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