On parle souvent de l'enchantement des livres. On ne dit pas assez qu'il est double. Il y a l'enchantement de les lire et il y a celui d'en parler. (Amin Maalouf – Les désorientés)
« Mais pour l’instant, le problème majeur de ce patrimoine est sa dispersion sur l’ensemble de la montagne catalane, dans des endroits souvent peu accessibles et non protégés. Mais pour l’instant, le problème majeur de ce patrimoine est sa dispersion sur l’ensemble de la montagne catalane, dans des endroits souvent peu accessibles et non protégés……
« Les psychiatres et psychanalystes m’ont toujours dit que j’étais un être polytraumatisé et morcelé » (P. 141)
Comment douter du malaise dans lequel vit Arnaud Gallais depuis son enfance ?
Gamin battu avec une ceinture par un père violent, il aurait pu espérer une aide de la part des personnes accueillies par ses parents ….
Et non!
Parmi elles une personne à laquelle on donnerait le Bon Dieu sans confession,…Un prêtre ! Un de ces prêtres qui m’ont fait abandonner toute idée religieuse, qui m’ont fait perdre toute la foi que ma famille m’avait inculquée, baptême, confession, communion, bref toute l’hypocrisie religieuse qui débuta dans une école religieuse….dans laquelle les gamins trop turbulents ou incapables de réciter leur leçon étaient contraints de passer une demi-heure sur l’estrade, à genoux sur une règle….devant tous leurs copains !!!
10 ans auparavant la France était occupée par les soldats nazis ! Ils avaient laissé des traces !..je me suis éloigné de cette Eglise…ce qui m’a éloigné de ma famille…
« Non, rien de rien, Non je ne regrette rien »….. air connu !
Et pourtant c’était une école Saint N…..dont je tairait le prénom ! Un saint qui doit se retourner sur son nuage devant toutes les saloperies faites par tant d’hommes sur des gamins depuis tant d’années ! Dans mon enfance c’était prière rituelle dans la classe le matin et le soir avant de retrouver la famille ! Le Puy en Velay : Ville d’art, Ville Sainte !
Arnaud Gallais, quant à lui a été soumis aux désirs du prêtre de la famille qui prêchait la religion. Les parents du gamin le logeaient et lui avait offert un lit dans la chambre du gamin… !
Une famille dans laquelle le père, souvent cuit au vin rouge – le 9,5° Kiravi, sans doute – …..bat le gamin à coups de ceinturon et se cultive ou se détend dans la lecture d’ouvrages antisémites et identitaires !
Bref une famille qui ne devrait pas avoir le titre de « famille », mot réservé à l’amour, à l’entraide entre ses membres !
Une fois adulte les traumatismes et violences sexuelles resteront ancrés dans la personnalité de l’auteur….au fil des pages ! Il en fera son métier ! Chapeau !
Et surtout, il en a fait un combat de tous les jours, afin que ces malades soient identifiés et que des enfants n’aient plus à subir leurs déviances. Comment pourrait-il en être autrement ?
Un traumatisme qui le poussera, même, par dégoût du sexe, à se mutiler….. !
« Droits des enfants »…..Des mots qui ne disent pas grande chose dans de nombreuses familles, ou dans l’esprit de détraqués pour lesquels les enfants n’ont que le droit ou plutôt, le devoir de se taire !
Bref, une lecture dérangeante, une belle claque, parfois très difficile à supporter, mais salutaire.
«Il se retourne et me trouve là, immobile. Il vise le visage. J’ai à peine le temps de le protéger avec mon bras. La chair cède. Une plaie béante de douze centimètres. Je pisse le sang. Il s’arrête et retourne vers le miroir. J’en profite pour sortir. Je parviens à m’enfuir. » (P. 38)
« Je souffre aussi de cette pathologie du lien. » (P. 125)
« A SOS villages d’enfants, je découvre aussi qu’un nombre considérable d’enfants ont été victimes de violences sexuelles, physiques et/ou psychologiques » (P. 126)
« Une fille dans le monde est excisée toutes les 4 minutes » (P. 133)
« Il existe une déconnexion entre le grand public et les outils à disposition pour agir dans le cas de maltraitance de toutes sortes sur les enfants. » (P. 139)
« J’étais une étrangère, dans un pays étranger, et c’est ce qui me valait d’avoir rendez-vous une fois par semaine dans le bureau surchauffé de Marie-Ange. » (P. 13)
« La confiance d’une Nation envers sa Police doit être totale et l’engagement de la Police pour la protection de ses concitoyens et la sécurité intérieure, un devoir, en toutes circonstances. » (P. 211)
« Une énorme tache rouge bordée de jaune occupe tout l’écran . Il a détecté une gigantesque masse de poissons. Le banc qu’Alain vient de trouver mesure cinq kilomètres de long, trois cents mètres de haut et plus de cinq cents de large. A l’échelle de la terre, c’est un monstre haut comme la tour Eiffel, large comme le Champ-de-Mars et qui irait de la place du Trocadéro à la Porte de Versailles. » (P. 170)