
Pour développer l’agriculture, l’économie d’un pays, assurer un avenir à sa population on décide d’abandonner et d’enfouir définitivement un riche passé. Des homme devront se reconvertir, d’autres devront fuir…un pays va se transformer par la décision d’un seul
Un livre parfois difficile à suivre, on voyage d’une époque à l’autre au grès des chapitres.
Une semi-déception toutefois…j’ai beaucoup aimé ce voyage dans le temps aux cotés du petit peuple égyptien, de ces petits fellahs, des archéologues…J’aurai aimé être aux cotés de Nasser, jamais nommé, mais qu’on identifie dans le premier chapitre, mieux connaitre les enjeux, les confrontations et enjeux économiques et politiques, États Unis et occident d’un coté, Russes de l’autre, les difficultés que rencontra Nasser pour réaliser ce projet.
Ces quelques chapitres m’ont beaucoup manqué
Extraits
- « Il allait arracher la richesse de la nation des mains des propriétaires terriens. Ces snobinards qui affectaient de parler français et de leurs banquiers roublards. Et il allait la rendre à son pays à l’instant même où tout le monde disait qu’il n’en serait pas capable » (P. 25)
- « Il avait fini par comprendre que la politique était un jeu réservé à des jongleurs et à des acrobates. Mais peut-on jouer longtemps avec le feu » (P. 25)
- « Rien ne peut faire plus peur a un soldat que de se retrouver face à face avec un fou. Et si vous avez devant vous un homme qui croit que s’il vient s’empaler sur la lance de son ennemi, il va aller tout droit au paradis, et bien,il ne vous reste plus qu’à lui faire subir le même sort » (P. 65-66)
- « Des gens comme vous et moi, nous avons accepté que les hasards de la vie nous mènent vers des lieux inconnus. Mais pour ceux qui ont cultivé les mêmes terres pendant plusieurs générations, l’idée de partir est plus forte que la mort » (P. 172)
- « On peut changer le cours d’un fleuve, mais suivre le cours naturel des choses, c’est toujours plus facile » (P. 173)
- « …on allait ériger une statue le représentant en train de caracoler sur son cheval. C’est là le sort réservé aux braves, aux hommes intrépides. La postérité a pour habitude de les statufier afin qu’ils ne viennent plus déranger le présent » (P. 188)
« Son expérience lui avait fait comprendre que des hommes qui ont appris à se ruer sur l’ennemi une arme à la main étaient rarement capables de réfléchir par eux-mêmes. Un soldat est entraîné à ne pas penser. On lui appris à agir, à exécuter un ordre sans jamais poser la moindre question. C’est pourquoi ces officiers étaient les gens les plus inaptes du monde à diriger un pays. »(P. 194)