« Où en est la nuit » – Jean Hatzfeld

Où en est la nuitUn journaliste,  Frédéric,  retrouve à la frontière de la Somalie et de l’Éthiopie en guerre un marathonien, Ayanleh Makeda, déchu de son titre olympique pour dopage. Ancienne gloire de son pays qui l’a puni pour cette faute, il porte maintenant le fusil et creuse des tranchée sous les bombes. Double champion olympique il a gagné avec facilité le marathon de Sydney, de Boston ou d’Athènes… Pourquoi, en pleine gloire, toujours invaincu a-t’il succombé à la tentation du dopage? 

Alors que tout lui souriait il est devenu paria. Déchu de son titre olympique, il a du affronter les regards mauvais, il a perdu ses autorisations de séjour, ses titres honorifiques, il a du quitter Paris sans rien emporter, son passeport lui a été retiré…

En journaliste, Frédéric va essayer de comprendre en recherchant et en interrogeant le prêtre qui l’a détecté, qui l’a poussé à courir, Tirunesh l’épouse du champion, Hanna son ostéopathe tchèque, le champions lui-même….
Tous parlent de son intégrité morale, de sa propreté, de son honneur : « Il n’a pas pu se doper ». Alors pourquoi?
A l’occasion de ces rencontres, Frédéric nous fait partager ses impressions de journaliste, sur les pays traversés, les déserts et ses hommes et femmes, les situations rencontrées, la Somalie, l’émancipation des pays satellites de l’Urss, la chute du mur de Berlin, etc., mais aussi la préparation, la course des champions, leur vie, le système sportif, les « écuries de champions » appartenant à de richissimes hommes d’affaires
J’ai découvert Jean Hatzfeld avec ce livre, ancien journaliste puis auteur, qui sans doute s’est inspiré de son passé pour écrire ce livre que j’ai lu presque d’une traite. 

Depuis, j’ai découvert ses autres ouvrages notamment ceux sur le Ruanda et j’ai toujours apprécié


Connaître Jean Hatzfeld


Quelques extraits pour apprécier
  • « en courant il sacrifiait à un rite, à la limite d’une pratique liturgique parfois […] en rapport avec quelque chose d’antique et de communautaire « 
  • « La doctrine de la fédé éthiopienne est pour le moins sommaire : “Un de perdu, dix de trouvés.” Trop de coureurs dans le pays se bousculent au portillon pour qu’on prenne des risques. Si l’un d’eux se révèle à problèmes, on limite la casse, on le remplace par un coureur sans problèmes »
  • C’est une manière d’être, courir est un moment propice à l’imagination. Il y a du mysticisme chez lui. Parfois, on se demande s’il n’est pas déçu d’apercevoir une ligne d’arrivée, même au bout de quarante-deux kilomètres avec une meute d’adversaires à ses trousses.
  • « Ayanleh n’est pas de ceux-là, il court pour le plaisir de traverser l’espace. Il ne part pas d’ici pour arriver là, atteindre ceci, il aime plus que tout courir et parcourir et perpétuer un geste ancestral. Il désire la victoire mais ne la sacralise pas. »
 

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