« La peste écarlate » – Jack London

Chercheurs d’or littéraire, ne creusez plus, vous avez là une pépite méconnue de London.

Un vieil homme couvert de hardes erre dans la campagne désolée avec ses petits enfants couverts de peau de bête…retour vers le passé ? Non grand bond en avant, écrit par Jack London dans ce roman d’anticipation.

Nous sommes en 2073, la terre est désolée, seulement peuplée de hordes qui se battent pour manger, et de chiens redevenus des loups.

L’un des gamins trouve un morceau de métal rond qu’il donne à son grand-père…C’est une vieille pièce de monnaie…Un dollar. De l’argent !

« C’est quoi l’argent Grand-père? »

On distingue quelques chiffres sur la pièce : « 2012 ! C’était l’année où Morgan V fut élu Président des États-Unis, par l’Assemblée des Magnats. Ce dut être une des dernières  pièces frappées, car la Mort Écarlate survint en 2013. Seigneur ! Seigneur ! Quand j’y songe ! Il y a de cela soixante ans. Et je suis aujourd’hui le dernier survivant qui ait connu ce temps-là ! Cette pièce, Edwin, où l’as-tu trouvée ? »

Le vieil homme, James Howard Smith, était professeur d’université, il fut l’un des rares survivants de cette épidémie qui survint en 2013 !

Soixante ans après l’humanité est revenue à la préhistoire, les gamins se parent de colliers faits avec des dents humaines, les hommes se battent pour manger, se battent pour des femmes, hordes contre hordes, arcs contre arcs, épieux contre épieux !

Alors le Grand-père raconte, cette épidémie qui fit bien plus que décimer la population « Quatre millions d’hommes vivaient alors à San Francisco. Et maintenant, dans toute cette contrée, il n’en reste pas quarante au total. »Les personnes tombaient comme des mouches..Riches ou pauvres étaient touchés. 

Cette épidémie apporta la violence. Soixante ans après la loi du plus fort règne, le respect d’autrui est une notion oubliée, ours et chiens chassent l’homme pour manger…et les gamins interrogent le vieil homme…« Qu’est-il arrivé Grand-père? »

Alors James Howard raconte ….en évitant les autres groupes humains…Mais étaient-ils encore des hommes? 

Une facette ignorée de Jack London qui confirme si besoin était qu’il est un grand auteur. Toujours pertinent plus de cent ans après sa disparition.

Deux autres petits textes correspondant plus à l’image que nous gardons depuis notre enfance de Jack London, deux courts textes, ayant pour décors les grands espaces américains, les chercheurs d’or, le froid du Grand-Nord, complètent « La peste écarlate »…

Il s’agit de « Construire un feu » et « Comment disparut Marc O’Brien »

Un ami me l’avait conseillé, quelques jours après le début de notre confinement suite à la pandémie de Coronavirus qui nous touche, alors que je lui parlais de mettre à profit ce confinement pour découvrir des textes évoquant des épidémies, des maladies, des pandémies .

« Terrible ! » m’avait-il dit.

Tu n’avais pas tort, l’ami! Merci à toi!

Un livre méconnu d’un auteur mondialement connu.

Une pépite accessible en téléchargement gratuit. 

En période de confinement à la maison ne vous en privez pas..une épidémie et un confinement qui poussèrent certains à se battre pour du papier Q et des nouilles ! En 2020 !

Dans ces conditions que sera donc notre monde en 2073? …Je m’interroge

Ah! Monsieur London !…Vous aviez une bonne connaissance du genre humain !


Lien vers la présentation de Jack London


Quelques lignes

  • « Qui aurait jamais pensé, autrefois, que je vivrais assez pour voir le temps où il y aurait danger pour sa vie à circuler sur le territoire de la station balnéaire de Cliff-House? Au temps dont je te parle, Edwin, alors que j’étais moi-même un enfant, hommes, femmes, petits garçons et petites filles, et bébés, accouraient ici, par dizaines de mille, à la belle saison. Et il n’y avait pas d’ours alors, dans le pays, je te l’assure bien. Ou du moins, ils étaient si rares qu’on les mettait dans des cages et que l’on donnait de l’argent pour les voir. »
  • « Il n’y avait pas d’ours pour les dévorer, mais là-haut, sur la falaise, un magnifique restaurant, où l’on pouvait trouver tout ce qu’on désirait manger. Quatre millions d’hommes vivaient alors à San Francisco. Et maintenant, dans toute cette contrée, il n’en reste pas quarante au total. »
  • « Au temps où j’étais enfant, il existait encore des gens qui se souvenaient d’avoir vu les premiers aéroplanes. Moi, j’ai vu les derniers. Il y a de cela soixante ans… »
  • « Vous êtes des sauvages, de vrais sauvages. La mode vient déjà de porter des parures de dents humaines. La prochaine génération se percera le nez et les oreilles, et se parera d’os d’animaux et de coquillages. Aucun doute là-dessus. La race humaine est condamnée à s’enfoncer de plus en plus dans la nuit primitive, avant de reprendre un jour sa réascension sanglante vers la civilisation. Le sol, aujourd’hui, est trop vaste pour les quelques hommes qui y survivent. Mais ces hommes croîtront et multiplieront et, dans quelques générations, ils trouveront la terre trop étroite et commenceront à s’entretuer. »

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