« Rosa candida » – Auður Ava Ólafsdóttir

Le sirupeux n’est pas ma tasse de thé..

J’aime bien lire un livre pour voyager, découvrir une personne, une atmosphère et j’avoue que je n’ai pas totalement rencontré, avec cette lecture, ce qui me fait vibrer…

Sans doute parce que j’avais gardé un bon souvenir de « Miss Islande » qui m’avait transporté dans ce froid, dans cette âme islandaise, dans ses contradictions…

Alors je partais confiant vers l’espoir d’un nouveau voyage vers cette Islande fascinante…Les premières pages m’ont permis de retrouver cette atmosphère, en partie toutefois.

Arnljótur Thórir, Lobbi pour son père, va quitter le pays, quitter son frère jumeau autiste..Intelligent, il aurait pu se diriger vers des études…

Non, il préfère se passionner pour la terre, pour les jardins, les fleurs..au grand désespoir de son père qui en espérait mieux.

Un père bien seul depuis la mort accidentelle de la mère de famille dans un accident de voiture. Broyée dans la carcasse, elle a quand même pu téléphoner à Arnljótur, lui parler en lui cachant son état…..premières pages de lave noire, de froid, de lichens et d’émotions.

Premières pages d’émotions, premières pages qui me donnaient beaucoup d’espoirs, Lobbi va quitter son père, le laisser seul avec les souvenirs de son épouse et Joseph, le frère « demeuré » aux yeux d’Arnljótur.

Parler de son frère ainsi, ne m’a pas rendu Arnljótur bien sympathique….

Le jeune homme s’est retrouvé père, bien involontairement après un cinquième de nuit, avec Anna, une jeune fille avec laquelle il batifola dans une serre…nuit d’hiver islandais  ou nuit d’été…ça change tout quant à la durée, mais on n’en sait rien.

Bye, bye l’Islande, Arnljótur prend l’avion vers le continent, vers un pays non identifié, avec trois boutures de rosier Candida, qui donne des roses à huit pétales. Il part, tiraillé par un mal de ventre, remettre en état un jardin, le Merveilleux Jardin des Roses Célestes appartenant à un couvent.

Lente plongée vers l’ennui…et pourtant fleurs et jardins, terre et nature me passionnent…Dans ce couvent il rencontrera le frère François, cinéphile passionné. 

Le mélo et la guimauve, et également une certaine forme d’irréel font la deuxième partie du livre avec l’arrivée d’Anna venue rejoindre Arnljótur. Elle lui présente Flóra Sól sa fille de 7 mois…une fille dont il devient immédiatement gaga…ce qui le rend un peu plus sympa et attachant. Il oublie tout à son contact, passe tout son temps avec elle, la promène, s’en occupe, la nourrit, la change, la fait jouer.

En quelques mois Flóra Sól deviendra sur-douée à mes yeux..en avance de plusieurs mois sur les autres gamins, puisque capable de passer d’une langue à l’autre, de faire des puzzles de 20 pièces…

Ma connaissance des enfants acquise en qualité de grand-frère, père et grand-père…m’a fait paraître tout ceci bien tiré par les cheveux, bien invraisemblable souvent. 

Le jeune Arnljótur est devenu père et gaga, fou d’amour pour cette gamine, pour sa fille Flóra Sól. Père et amant…mais comment croire à tout?

Tout ceci m’a semblé, dans la deuxième moitié, si mélo, si rocambolesque….si long !

Éditions Zulma – Traduction : Catherine Eyjólfsson – 2010 -333 pages


Lien vers la présentation de Auður Ava Ólafsdóttir


Quelques lignes

  • « Je reconnais le virage où elle a quitté la route ; il y a là comme une petite cuvette herbeuse et il me semble voir clairement l’endroit où il a fallu déchiqueter l’épave pour dégager maman. » (P. 25)
  • « Je me retrouve en pleine forêt, littéralement encerclé de toutes parts par les arbres, sans la moindre idée de l’endroit où je me suis fourré. Est-ce qu’un homme élevé dans les profondeurs obscures de la forêt, où il faut se frayer un chemin au travers de multiples épaisseurs d’arbres pour aller mettre une lettre à la poste, peut comprendre ce que c’est que d’attendre pendant toute sa jeunesse que pousse un seul arbre ? » (P. 87)
  • « Je trouve absolument incroyable le mal que les femmes se donnent pour venir à ma rencontre ; elles se mettent en quatre pour comprendre où je veux en venir. Ça tendrait même à dénoter un certain manque d’esprit critique. » (P. 102)
  • « La beauté est dans l’âme de celui qui regarde. » (P. 173)
  • « « C’est incroyable, elle s’est mise à marcher. Tu lui as appris tant de choses : à chanter plein d’airs, à siffler, à faire des puzzles de vingt pièces et maintenant… à marcher. ». » (P. 271) 

 

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