
« Devant un cadavre, nous sommes tous curieux. La mort est une dame très séduisante. »
Je ne suis pas un lecteur assidu de polars, mais de temps en temps, quand je tombe sur un bon polar, je le dévore.
Et j’ai dévoré « le Chuchoteur ».
On découvre dans une clairière 6 petites fosses contenant chacune le bras d’une fillette, mais la police ne travaille que sur 5 disparitions de fillettes. Qui est donc cette sixième gamine ?
Une équipe de policiers à laquelle s’associe une policière, habituée à travailler seule (la narratrice) spécialisée dans les disparitions d’enfants va essayer, en travaillant en partie en vase clos dans un appartement, de cerner la personnalité et le profil psychologique du tueur. Celui-ci donne des indices et c’est finalement lui qui mène la danse.
Fausses pistes, déductions, réflexions des divers policiers, l’auteur ne nous laisse pas le temps de souffler.
On ne s’ennuie pas, la fin est inattendue et surprenante… elle semble tirée un peu par les cheveux….
Et bien non !
L’auteur dans sa note finale nous apprend que les « chuchoteurs » ne sont pas le fruit de son imagination : ils existent vraiment, et il nous le prouve.
Je vous laisse les découvrir.
« Il s’agit d’un sujet complexe en criminologie, ceux-ci pouvant difficilement être condamnés, le recours à notion d’instigation étant difficile à prouver: ces individus agissent à un niveau subliminal qui ne crée pas d’intention criminelle dans l’esprit du sujet : ils font émerger son coté obscur- présent de manière plus ou moins latente en chacun de nous-qui le poussera au crime »
Pour ma part, je vais poursuivre la découverte de Donato Carrisi
Traduction par Anaïs Bokobza – 2010 – 440 pages
Lien vers la présentation de Donato Carrisi
Quelques lignes
- « Nous les appelons « monstres » parce que nous les sentons loin de nous, et donc nous les voulons « différents », disait Goran dans ses séminaires. Au contraire, ils nous ressemblent en tout et pour tout. Mais nous préférons balayer l’idée qu’un de nos semblables est capable de telles atrocités. En partie pour absoudre notre nature. Les anthropologues appellent ça la « dépersonnalisation du coupable », et cela constitue souvent le principal obstacle à l’identification d’un tueur en série. Car un homme a des points faibles et peut être capturé. Pas un monstre ».
- Pour appuyer sa thèse, le professeur Gavila faisait remarquer à ses étudiants de l’université que, pratiquement toutes les fois ou on arrêtait un criminel en série, ses voisins et ses proches tombaient des nues.
« Nous les appelons « monstres » parce que nous les sentons loin de nous, et donc, nous les voulons différents, disait Goran dans ses séminaires. Au contraire, ils nous ressemblent en tout et pour tout.Mais nous préférons balayer l’idée qu’un de nos semblables est capable de telles atrocités. En partie pour absoudre notre nature. Les anthropologues appellent ça la « dépersonnalisation du coupable » et cela constitue souvent le principal obstacle à l’identification d’un tueur en série. car un homme a des points faibles et peut être capturé, pas un monstre.