« Moi, Jean Pigasse, ouvrier du Canal » – Michèle Teysseyre

« C’est surtout l’hiver qu’on travaille, quand la sève décline et que la lune décroît. Sinon la maladie vient aux planches. Pour le sapin, c’est tout le contraire. On le coupe en été, quand il est bien gorgé de résine et que la vermine s’y casse les dents. » (P. 19-20)

Oublié sur une table de la Médiathèque de Narbonne, ce livre me tendait ses pages…..

Tiens, un livre sur la construction du Canal du Midi, sur la construction du Canal de la Robine qui traverse Narbonne et passe au pied de cette médiathèque ! 

Un livre construit sous la forme d’un témoignage de l’un de ces ouvriers bucherons qui depuis la Montagne Noire, jusqu’à Sète ont travaillé à la construction de ce Canal conçu pour aller de Toulouse jusqu’à la mer Méditerranée.

Témoignage qui nous fait part à la fois de la vie de ces ouvriers, des difficultés qu’ils rencontrèrent pour le creuser au pic et la pelle, mais aussi des réflexions et calculs et négociations de Riquet pour alimenter en eau ce canal, depuis les contreforts des Pyrénéees jusqu’à la Méditerranée.

Il dut concevoir et faire creuser des canaux d’alimentation en eau, franchir des rivières grace à des ponts-canal, ou creuser des tunnels, pour permettre au canal de franchir des collines.

Ce canal accueillit des péniches tractées par des chevaux, puis plus tard dé péniches motorisées et ajourd’hui, il accueille chaque jour d’été, hors période de chômage de nombreuses pénichettes, de nombreux bateaux de location. Il sert également de canal d’irrigation des cultures. de toutes les plaines agricoles qu’il traverse.

Jean Pigasse, Pigassou est l’un de ses bucherons qui coupèrent des arbres, des fûts qui servirent à étayer les bords du canal. Ces troncs sont encore là, sur de nombreuses sections du canal…Aujourd’hui on les remplace, quand les berges s’effondrent par des palplanches en acier. 

Un bon moment de lecture pour connaître ce coin du Midi et admirer toute l’ingéniosité de Pierre-Paul Riquet qui le conçut et le fit creuser…sans aucune des facilités de calcul et de cartographie dont nous disposons aujourd’hui.

« C’est surtout l’hiver qu’on travaille, quand la sève décline et que la lune décroît. Sinon la maladie vient aux planches. Pour le sapin, c’est tout le contraire. On le coupe en été, quand il est bien gorgé de résine et que la vermine s’y casse les dents. » 

Oublié sur une table de la Médiathèque de Narbonne, ce livre me tendait ses pages…..

Tiens, un livre sur la construction du Canal du Midi, sur la construction du Canal de la Robine qui traverse Narbonne et passe au pied de cette médiathèque ! 

Un livre construit sous la forme d’un témoignage de l’un de ces ouvriers qui depuis la Montagne Noire, jusqu’à Sète a travaillé à la construction de ce Canal conçu pour aller de Toulouse jusqu’à la mer Méditerranée.

Témoignage qui nous fait part à la fois de la vie de ces ouvriers, des difficultés qu’ils rencontrèrent pour le creuser au pic et la pelle, mais aussi et surtout des réflexions et calculs de Riquet pour alimenter en eau ce canal depuis les contreforts des Pyrénéees jusqu’à la Méditerranée.

Il dut concevoir et faire creuser des canaux d’alimentation en eau, franchir des rivières grace à des ponts-canal, ou creuser des tunnels, pour permettre au canal de franchir des collines.

Ce canal accueillit des péniches tractées par des chevaux, puis plus tard dé péniches motorisées et ajourd’hui, il accueille chaque jour d’été, hors période de chômage de nombreuses pénichettes, de nombreux bateaux de location. Il sert également de canal d’irrigation des cultures. de toutes les plaines agricoles qu’il traverse.

Pigassou est l’un de ses bucherons qui coupèrent des arbres, des futs qui servirent à étayer les bords du canal. Ces troncs sont encore là, sur de nombreuses sections du canal…Aujourd’hui on les remplace, quand les berges s’effondrent par des palplanches en acier. 

Un bon moment de lecture pour connaître ce coin du Midi et admirer toute l’ingéniosité de Pierre-Paul Riquet qui le conçut et le fit creuser…sans aucune des facilités de calcul dont nous disposons aujourd’hui.

Editions du Cabardès – 216 pages – Parution en 2017


Présentation de Michèle Teysseyre


Quelques lignes

  • « Les gabelous….pour nous, la Gabelle et le loup, c’est du pareil au même; des voleurs qui viennent prendre le peu qui nous reste, comme le renard les poules, le furet les lapins. On les craint. Mais eux, on n’ose pas leur tendre des pièges. » (P. 15-16) 
  • « C’est surtout l’hiver qu’on travaille, quand la sève décline et que la lune décroît. Sinon la maladie vient aux planches. Pour le sapin, c’est tout le contraire. On le coupe en été, quand il est bien gorgé de résine et que la vermine s’y casse les dents. » (P. 19-20)
  • « Mon père est bûcheron, Monsieur. C’est pour ça qu’il s’appelle Pigasse. Moi je ne suis qu’une petite hache, un pigassou. » (P. 51)
  • « Les mots, c’est le meilleur qu’on puisse avoir en bouche, sauf bien sûr si on est affamé. » (P. 62)
  • « Qu’on soit des champs ou des villes, c’est le ciel qui a le dernier mot. » (P. 166)

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