
« …ils avaient appris à tuer avec leurs mains, à égorger en silence, à mitrailler, à fusiller, à poser des bombes et à faire exploser des des bâtiments, des trains, des convois de soldats. »

« …ils avaient appris à tuer avec leurs mains, à égorger en silence, à mitrailler, à fusiller, à poser des bombes et à faire exploser des des bâtiments, des trains, des convois de soldats. »
Missak…c’est Missak Manouchian chef d’un groupe de résistants d’origine arménienne tombés aux mains de l’armée nazie et fusillés le 21 février 1944.
Addi Bâ est un jeune guinéen soldat de l’armée française, l’un de ces « tirailleurs sénégalais ». Fait prisonnier par l’armée allemande lors de la bataille de la Meuse il s’évade et rejoint les forêts des Vosges où il erre et se cache.Il n’est pas l’un de ces coloniaux arrivés, souvent contre leur grès, en France depuis leur Afrique natale à la veille de la guerre. Il a été adopté à l’âge de treize ans par un percepteur des impôts qui officiait à Conakry…. Parce qu’il était noir il fut affecté à l’un des régiments de chair à canon, les tirailleurs sénégalais…Dans l’armée française, on ne mélangeait pas les couleurs, à cette époque. « Sitôt la guerre terminée, on les jette comme des Kleenex usagés, […] Plus personne de pense à eux après! [….] avec un coup de pied au cul, les poumons en sang et les jambes en moins ; abrutis, sous-gradés, absents des citations et des monuments aux morts, et avec ça, un pécule inférieur de dix fois à celui de leurs collègues blancs. »
Livre étonnant et magnifique, à lire surtout si on a tendance à se plaindre de la vie….une leçon de Lumière intérieure…une leçon de force