Le jeune Rassoul fracasse la tête d’une vieille femme pour lui voler son argent. Et une fois son geste fait, il pense à « Crime et Châtiment » de Dostoïevski.
Obligé de quitter rapidement les lieux afin de ne pas être surpris par une mystérieuse femme en tchadari bleu ciel, il est étonné que ce crime reste ignoré. Personne n’en parle et même le corps a disparu ainsi que toute trace. Rassoul va errer dans Kaboul et sa culpabilité,va le son remord vont le hanter. Il souhaite être jugé et puni et sera confronté à la justice islamiste, jugeant à partir de versets du Coran… mais cette femme était usurière et mère maquerelle….alors… frissons du lecteur
J’ai été un peu dérouté par cet ouvrage qui m’a paru en première lecture plus confus que « Syngué Sabour » ou « Terre et cendres » ou »Les mille maisons du rêve et la terreur ». On se demande parfois où l’auteur nous emmène. On erre un peu comme Rassoul. Mais en fait l’auteur, par ses petites phrases nous force à réfléchir sur les valeurs qu’on rencontre en toute guerre et dans la vie, honneur, la trahison, la loyauté ….
Connaitre Atiq Rahimi
Extraits
- « Tu peux tout faire avec un peuple sans histoire, tout » (P. 44)
- « Les premiers signes de folie se manifestent lorsque le cauchemar déborde le sommeil pour pénétrer et s’installer dans la veille » (P. 67)
- « La dignité n’est ni un ridicule honneur viril, ni une absurde morale tribale, elles est tout simplement dans la volonté d’un être lorsqu’il assume sa faiblesse et la fait respecter » (P. 181)
- « Ton histoire n’est qu’un ridicule pastiche de Crime et châtiment que tu lui as raconté cent fois et rien d’autre » (P. 184)
- « On peut tout détruire mais jamais la mémoire, jamais les souvenirs, jamais » (P. 206)