Nedjma Kacimi

« Le voilà le romancier,

Celui qui livre un texte qui fait bouger une oreille,

Lever un sourcil.

Ouvrir la bouche de stupéfaction.
De surprise.
Qui fait voir ce qu’on ne pouvait voir.

Qui fait découvrir un monde. 

Subjectif.

Dont la description illumine le nôtre.

Par analogie.

Par l’intuition d’une analogie.

L’intuition qu’un rapport s’établit entre le récit et notre réalité.

Qu’une transposition de ce monde s’immisce dans le nôtre.

Tant et si bien que l’écrivain semble parler à notre place.

Et dire notre monde, quand il ne dit que le sien.

Et le dire mieux que nous ne le ferions.

Plus encore, semble dire ce dont nous n’avions pas notion.

Il faut faire confiance aux romans.

Quand ils ne cherchent pas à convaincre.

Mais à vaincre. 

A vaincre l’inénarrable. (Sensible – P. 125)

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s