Otto Steiner, patient dans un sanatorium de Salzburg, nous fait partager, dans son journal du 7 juillet 1939 au 2 août 1940, sa vie de malade, la dégradation des soins, due à la mobilisation de tout le régime nazi pour l’effort de guerre. « Ni juif, ni non juif », il nous décrit avec un humour grinçant et cruel et grâce à des phrases courtes et percutantes les restrictions imposées au peuple mais peut être surtout aux malades incurables, les étages qui se vident du jour au lendemain de leurs malades dont le régime se débarrasse : « Je n’aurai peut être pas besoin de me suicider. On parle beaucoup d’euthanasie ces derniers temps…. ». Étages destinés aux premiers soldats, revenant du front, que le régime cache.Il sait que sa fin approche : « On verra ce qui tiendra plus longtemps, mes poumons ou mon porte-monnaie ».
Lire la suite →