Dans son livre « Un autre : Chroniques d’une métamorphose » » Imre Kertész se disait « marqué » à la fois par sa déportation à Auschwitz et par la vie sous le joug soviétique dans la Hongrie d’après guerre.« Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas » confirme, si besoin était, la souffrance morale vécue par cet auteur…une souffrance, un traumatisme, qui lui interdisent d’envisager sereinement l’avenir, qui ne lui donnent pas le droit d’avoir un enfant, d’être père, avec tout que cela comporte comme responsabilités
Ayant côtoyé la mort, il ne peut transmettre la vie, et de ce fait, refuse tout enfant à son épouse.Une épouse qui l’abandonnera et le laissera seul.
Le texte est doublement difficile.


Keserű est en train de lire une pièce de théâtre écrite par B. qui s’est suicidé. Cette pièce de théâtre écrite en 1990 évoque la disparition du système politique stalinien qui, jusqu’alors, dirigeait la Hongrie. B. était un auteur juif né à Auschwitz. Chose étrange, il portait le sinistre tatouage sur la cuisse et non sur l’avant bras, celui-ci étant trop court pour l’écrire en entier.
O
Écrivain hongrois né en 1929 à Budapest et mort le 31 mars 2016