
Puis nous vîmes arriver sur nos bancs d’école, en cours d’année, de nouveaux camarades avec un accent inconnu : l’instituteur ou les parents nous expliquèrent….La fin de la guerre, les enfants de rapatriés, un, deux, trois par classe. Je n’ai entendu parler des Harkis, que quelques années plus tard – aucun camp n’existait à proximité du domicile familial – quand les journaux radio nous firent part de leur existence, quand leurs représentants s’exprimaient, ou quand sur la route des vacances vers le soleil du midi, nous croisions un de ces camps aux baraques sinistres rappelant un peu celles d’autres camps. Aucun de leurs enfants ne fréquentait nos écoles.