
Rares doivent être ceux qui vivent encore, parmi ces 156 000 soldats qui ont vécu cette journée, après avoir débarqué dans l’eau froide à l’issue d’une traversée au cours de laquelle ils avaient vomi tripes et boyaux sur cette mer démontée. Près de 7 000 bateaux, depuis des croiseurs jusqu’aux péniches de débarquement, avaient du se regrouper et affronter côte à côte cette traversée à l’insu des observateurs allemands qui ne les attendaient pas. Pour eux, le temps n’était pas un temps à faire débarquer des troupes. Longtemps ils crurent que c’était une opération de diversion.