Mais que se passait-il donc la tête du « Guide de la Révolution », alors qu’il fuyait Tripoli… Quelles étaient ses dernières pensées, que furent ses dernières actions ?…Kadhafi prend la plume de Khadra pour nous conter ses souvenirs de jeunesse, cette fuite, les réalisations du dictateur, la lâcheté des dirigeants arabes qui ne bougèrent pas le petit doigt pour l’aider, ses rapports avec les femmes, la trahison de ses officiers, mais aussi les malades qui le servent, prêts à toutes les bassesses pour lui plaire…Que de souvenirs dans la tête de l’homme mégalomane qui a peur du danger, qui connaît pour la première fois la peur de mourir !
L’homme était intimement persuadé d’être élu de Dieu, mais se voulait proche de son peuple en vivant dans une tente comme un bédouin (y compris sur les pelouses de l’Elysée…) était en réalité un tyran, n’hésitant pas à faire mourir, à violer, à mentir sans aucune compassion.


Lorsqu’en 1969, le jeune colonel Mouammar Kadhafi renverse le vieux roi Idriss 1er, Jaballa Matar, diplomate libyen à New-York et père d’Hisham Matar « avait regagné la maison aussi vite que possible […] par enthousiasme pour cette nouvelle ère de modernité républicaine. » Trés vite Jaballa Matar entra en opposition avec le dictateur et son régime et, devenu dangereux aux yeux du dictateur, dut s’exiler en Égypte. Condamné à mort par contumace, il fut enlevé, en 1990, avec l’aide probable du gouvernement égyptien, et emprisonné ainsi que plusieurs autres membres de sa famille dans les prisons du dictateur libyen, « Guide de la Révolution »
Auteur Libyen né à New York en1970
Une amie m’avait parlé de Looping, « histoire d’une femme au destin peu ordinaire » m’avait-elle dit, en me présentant le coté historique, mais romancé de l’ouvrage.