Le courage des innocents – Véronique Olmi

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Quelques lignes

  • « Il sait qu’un enfant placé, un enfant des tribunaux, des foyers, des prisons, un enfant sans pays, sans guide, sans repère, sans adulte, n’est pas seulement un en danger, en souffrance, en sursis, pas seulement évalué, surveillé, menacé. Chaque enfant de l’institution est en concurrence avec le reste du monde. » (P. 104)
  • « …ces enfants ne marchent pas comme nous sur les mines. Ils sont les mines. Et le jour où ils sortiront de terre et prendront feu, ce sera légitime et dangereux. » (P. 104)
  • « le voyage en bus dure de plus de treize heures, fréquemment interrompu par les alertes aériennes. Ils traversent un pays qui ne s’appartient plus et dont ils semblent remonter le courant, car d’est dans l’autre sens que se concentre la circulation, c’est la zone occupée que l’on fuit. » (P. 131)
  • « Quand les Russes sont arrivés, les bénévoles de la Défense territoriale, des brigades d’assaut aérien et des brigades mécanisées les ont chassés et ils ont tenu leurs positions près du pont, mais après…Qu’est-ce que tu veux faire…Après les Russes ont largué leurs bombes ! Et puis ils ont pris le contrôle de Kherson et d’autres villes de la région, comme tu le sais. Et maintenant…ça m’étonne…maintenant on ne les voit plus, les policiers, les douaniers, les soldats ukrainiens, tous remplacés par les Russes du jour au lendemain. » (P.133-4)
  • « Dire que les ukrainiens se tuent entre eux et font des mises en scène avec leurs morts, c’est de la saloperie de propagande, et je ne veux pas qu’Olena entende ça. » (P. 135)
  • « Kherson n’est plus aux Ukrainiens. Elle est au Russes. Et toute sa région aussi. Et bientôt l’Ukraine entière. Les Russes le veulent. Ils le disent dans leur langue devenue officielle est obligatoire. Ils disent, Nous sommes là pour toujours. Ils l’écrivent sur les murs. Ils l’affichent dans les rues sur les places, des panneaux géants.» (P. 140)
  • « Mais il apporte avec lui un vent de liberté et d’Occident, il est venu à eux, comme eux veulent aller à l’Union européenne, le pays se bat pour ça, depuis huit ans, et la révolution de la dignité, place Maïdan à Kyiv, a déclenché la fureur de Poutine, et l’annexion de la Crimée. Entre Ben et eux la confiance est immédiate. » (P. 145)
  • « Ca arrive tous les jours dans tout le pays, une guerre sans merci et sans loi, le crime à grande échelle, au nom du bien. » (P. 150)« En Ukraine, les femmes, les enfants, les hommes sont des jouets sur lesquels s’exerce une domination illimitée, l’autorisation et l’encouragement à la cruauté y rendent toutes les expériences possibles. » (P. 151)
  • « Et maintenant tous le savent : la barbarie n’est pas bestiale. Elle est humaine. Ils écrivent, c’est de la barbarie. Mais une fois qu’ils ont écrit ce mot, ils ne savent pas quoi en faire. » (P. 152)
  • « Ainsi la ville est envahie par deux présences inévitables : les Russes et les fantômes des absents. » (P. 156)
  • « Pourtant Poutine l’a dit, hein, cette invasion pour lui, c’est juste une «étape»…. »
  • « …Ben, les Russes transfèrent les enfants des foyers, ceux des instituts pour mineurs handicapés et ceux des orphelinats vers la Russie […] …une fois en Russie on change leur identité et on les envoie se faire adopter aux quatre coins du pays. […] un système de déportation à grande échelle.» (P. 174-75)
  • « …les champs sont pétris d’éclats d’obus et de mines. Elles sont dans la terre et dans la mer, des océans de flammes et d’explosions, des mers de feu, et dans les champs, et dans les terrains de jeux, les maisons squattées par les Russes puis abandonnées, des mines encore, dans les poussettes, dans les chaussures, dans les pianos, sur les stylos, les poignées de porte, sur les chats, et sur les cadavres aussi. Partout ces explosifs qui ressemblent à des jouets, à des fleurs qui ont la couleur de l’herbe ou celle des feuilles tombées au sol, des mines qui s’appellent «papillons ». La mort à portée de main. Et pour des dizaines et des dizaines d’années, de générations entières l’explosion. » (P. 189)
  • Qui aurait cru qu’un jour ces enfants seraient transformés en butin de guerre ? Que l’ennemi les voudrait autant que nos terres, nos villes et nos mers . » (P. 198)
  • « On fait taire les enfants et on les planque, mais est-il possible qu’ils disparaissent par milliers, depuis des années et des années. » (P. 216)
  • « Il a fallu seulement deux mois pour que des dizaines de milliers de maisons soient détruites ; et des centaines d’écoles, des bibliothèques, des musées, des imprimeries, des librairies, qu’est-ce qu’ils vont apprendre, ces enfants-là, à part que les adultes sont des salauds. » (P. 220)
  • « ..selon Poutine tout enfant né sur le sol occupé par les Russes, est russe…. » (P. 245)
  • « Les nazis avaient pris deux cent mille enfants polonais et trois cent mille dans d’autres pays occupés, ensuite ils étaient adoptés par familles aryennes. Si on a accepté ce trafic hier, si on l’accepte aujourd’hui, alors on l’acceptera demain, on l’acceptera toujours. » (P. 248)
  • « si tu veux vaincre tes ennemis, éduque ses enfants. » (P. 267)
  • « Les enfants. Les enfants disparus, transformés en soldats, en orphelins, en Russes. L’absence de ces enfants comptera, ils manqueront au monde et le monde les regrettera, il le sait et ça le déchire. Personne ne s’en remettra. «Notre planète est le lieu idéal pour la vie » (P. 268)

« Les abeilles grises » – Andreï Kourkov

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« Le Pingouin – Andreï Kourkov

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« Hommage à l’Ukraine » -Kateryna Babkina – Irena Karpa – Taras Prokhasko – Boris Khersonsky – Artem Tchekh – Lyubko Deresh – Luba Yakymtchouk – Oleksandr Mykhed – Andreï Kourkov – Taïs Zolotkovska – Anastasia Levkova – Petro Yatsenko – Andriy Lubka – Volodymyr Rafeyenko

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« Journal d’une invasion » – Andreï Kourkov

« Les ukrainiens sont prêts à mourir pour l’Ukraine. Ils le font tous les jours. Mais l’Ukraine va survivre, se reconstruire et aller de l’avant, toit en gardant cette guerre en mémoire pour des siècles et des siècles. » (P. 101)

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« Les loups » – Benoît Vitkine

« ….si les politiques paraissent toujours prêts à ramper aux pieds des hommes d’affaires, ceux-ci peuvent être balayés en un rien de temps par la machine de l’État. Seule l’alliance des deux peut ressembler à une garantie de sécurité. Si elle ne veut pas rester vulnérable, Olena doit être plus qu’une simple femme d’affaires.. » (P. 91)

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« Le jardinier d’Otchakov » – Andreï Kourkov

Le jardinier d'OtchakovIgor jeune ukrainien désœuvré d’une trentaine d’année, se lie d’amitié avec Stepan, homme mur, venu proposer ses services de jardinier en échange d’une petite place dans la cabane du jardin familial. L’Ukraine de 2010 sert de cadre au début de ce roman. Troublés par un tatouage illisible sur l’épaule de Stepan, Igor et Stepan vont tout faire pour le déchiffrer.
Leur enquête les mènera dans une maison dans laquelle un chef de bande a été tué dans les années 50. Malgré les fouilles effectuées lors du meurtre ils trouveront des valises pleines de roubles des années cinquante sans aucune valeur en 2010, de pierres précieuses, des montres en or, un uniforme de milicien soviétique et un pistolet.

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