« Les vertus immorales » – Kebir Mustaphe Ammi

Les vertus immorales J’avais aimé « Mardochée » de ce même auteur, mais je n’ai pas du tout retrouvé de même plaisir avec « Les vertus immorales ».
Ce marocain du XVIème siècle, érudit, ne m’a pas séduit : un surhomme intelligent, un peu comme ces héros de feuilletons
américains, instruit, tueur, capable de toutes les trahisons, y compris avec ceux qui l’ont formé, aidé, accompagné. 
Trop de violence gratuite, de supplices, de crimes, de trahisons. Certes l’époque était violente, …. Des situations qui arrivent sans qu’on comprenne trop comment ni pourquoi, et d’autres qu’on aurait aimé que l’auteur développe.

Un érudit qui rencontre d’autres érudits comme Montaigne, ignorant et tenant des « propos affligeants sur l’Islam ». Il devient conseiller du roi d’Espagne, puis trahit sa religion, les siens…Une confrontation entre les religions musulmane, catholique et les civilisations primitives, intéressant mais j’aurais aimé moins de violence, j’aurais apprécié ce livre s’il m’avait fait voyager dans les textes, les époques. Malheureusement il m’est apparu beaucoup trop superficiel, pas assez fouillé.

J’ai eu envie de le lâcher, à plusieurs reprises, mais j’ai résisté. Ouf, je suis arrivé à la fin de ces 200 pages

 

Extraits
  • « Pensez à votre conception, vous n’avez pas été fait pour vivre comme des bêtes, mais pour suivre vertu et connaissance » (Dante : L’Enfer)
  • « Dieu ne nous a prêté ce que nous croyons posséder que pour nous éprouver » (P. 16)
  • « La nature humaine est fourbe et nos semblables œuvrent en permanence à se tromper les us les autres » (P. 17)
  • « Un jour viendra où les hommes se serviront encore plus qu’aujourd’hui des religions pour en faire les instruments de leurs conquêtes » (P. 19)
  • « La lecture est l’art par excellence au moyen duquel les hommes deviennent des hommes …. Sans elle une société n’est pas digne de ce nom » (P. 30)

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