« Histoire de ma mère » – Yasushi Inoué

Histoire de ma mèreDans « Histoire de ma mère » Yasushi Inoué nous fait le récit des  dernières années de la vie de sa mère. Agée de 84 ans à la mort de son mari, elle-ci est prise en charge par Yasushi Inoué et sa famille. Rapidement ils se rendent compte qu’elle commence à perdre la mémoire. Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle commence à répéter les mêmes phrases, ne se souvient que des moments pénibles de sa vie, et progressivement ne reconnait plus ses enfants, prend sa fille pour sa grand-mère….

 Un roman qui m’a touché d’une part par l’écriture d’Inoué, d’autre part, car j’ai retrouvé dans cette dame plusieurs membres de ma famille….on ne peut s’empêcher de se projeter…et si demain je deviens cette charge pour mes enfants…si je leur fait supporter ma dégradation. 
Nous serons nombreux à nous reconnaître dans l’auteur…..et nombreux à avoir peur d’être un jour comme cette vieille dame….
 
Un roman sur la famille, les tensions, les angoisses, les peurs et l’impuissance de la famille, la déchéance dont on a peur mais qui ne perturbe pas le malade, qui progressivement semble vivre heureux dans son monde, un monde nouveau, sans rapport avec celui de ceux qui l’entoure

Émouvant



Extraits
  • « Elle avait dû commencer à effacer, exactement comme avec une homme la longue ligne de sa vie. Bien sur elle n’en était pas consciente, car c’était cette chose implacable que l’on nomme la vieillesse qui peu à peu gommait les années à partir des points qui se trouvaient à portée de main » (P. 42)
  • « Quand on voit les piliers d’un vieux temple, la partie la plus tendre du bois est rongée par le temps, mais la partie la plus dure résisté seule ; c’est un peu la même chose. Les instants heureux ont fini par disparaître et ne sont demeurés que les plus déplaisants » (P.  57)
  • « L’intérêt de ma mère pour le monde extérieur s’était raréfié et il ne lui restait désormais que le mariage, la maternité et la mort…..Ce qui survivait dans son corps fragile comme une feuille morte, dans sa tête détraquée, c’était une sensibilité tout à fait naïve, limpide comme une eau distillée, pure de tout dépôt »(P. 109)
  • « Ma mère ne se souvenait plus de sa belle-mère à laquelle aucun tendre sentiment ne l’avait liée » (P. 115)

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