
Il faut connaître son point de vue sur l’affaire des caricatures, sur la liberté de la presse, un point de vue qu’on peut partager intégralement ou partiellement, mais un point de vue intransigeant – lui seul semblant détenir la vérité et semblant peu ouvert au dialogue – qui m’a dérangé parfois. Une écriture parfois semblant confuse, avec des impressions de redite.
Un chapitre sur les origines de l’islamisme qu’il faut lire.
Mais globalement ce livre ne m’a pas réconcilié avec l’homme
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Autres
- « L’intégrisme, c’est la Loi indiscutable de Dieu qui prétend se subsister aux lois votées par les hommes. En refusant le débat, l’intégrisme attaque l’idée même de démocratie » (P. 8)
- « La religion est pour moi comme un piano à un manchot : inutile. Mais elle reste un objet d’étude tout à fait passionnant que je m’efforce de considérer avec neutralité. Sauf quand elle se mêle de régenter la collectivité et de substituer une loi divine aux lois que se donnent les hommes. A ce moment-là, le corps se rebelle. Le corps se met à penser, à parler, à écrire, pour pouvoir continuer à respirer, à exister. C’est la réponse à une menace. Elle n’a rien de théorique. Elle est vitale. » (P. 19)
- « Le voile est le signe que contrairement à l’homme, la femme n’est qu’un sexe qu’il faut dissimuler, pour ne pas qu’il éveille la tentation chez l’homme. La femme voilée, c’est le mal qu’on dissimule pour qu’il ne dérègle pas la société. La femme volée n’est pas un être humain mais un élément perturbateur neutralisé. Elle laisse à l’homme son rôle de créateur de civilisation, et se contente de perpétuer l’espèce. Le voile proclame une essence féminine mauvaise. » (P. 54)