« Dernier jour à Budapest » – Sándor Márai

Dernier jour à BudapestSindbad quitte son domicile un matin avec soixante pengos en poche….il doit acheter une robe à sa fille. Mais la journée sera longue, et au fil des rencontres, ou des ballades en calèche, les pengos s’envolent.
Sindbad, c’est le nom du héros du roman « Sindbad ou la Nostalgie » de Gyula Krúdy, un nom que Sándor Márai donnera à son personnage principal qui n’est autre que Gyula Krúdy lui-même. 
Un personnage, un auteur qu’il aime et veut honorer, et surtout qui fait partie de la culture hongroise.
Découvrir un peu plus deux auteurs, découvrir une époque, un pays voisin, mais si loin de nous, belle tentation de lecture…! une tentation déçue en partie. 
Certes le lecteur découvrira un peu plus cette société hongroise, Budapest et certains de ses lieux emblématiques, ses cafés, ses restaurants, sa culture, mais aussi la cuisine hongroise, les lectures de Krúdy, les auteurs et le peuple hongrois, les femmes qu’il aimait tant séduire, la littérature hongroise, l’hiver et l’été hongrois…mais les phrases longues, passant du coq à l’âne, sont parfois déroutantes.

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« Ce que j’ai voulu taire » – Sándor Márai

ce que j'ai voulu taireIl y a quelques mois, par hasard, je découvrais Sándor Márai avec Les Braises et la Sœur ..Et les quelques mots écrits sur la quatrième de couverture de « Ce que j’ai voulu taire » que je feuilletais dans la bac des livres à ranger en rayon de la Médiathèque m’ont interpellé : « Longtemps présumé perdu avant d’être retrouvé et de paraître en 2013… »…
Un hasard, qui fait bien les choses. 
Un peu désuet peut-être, assez oublié des médias, Sándor Márai a le charme des vieilles choses, le charme d’un temps révolu, et le regard d’un humaniste, d’un homme sans doute désespéré, qui quitta son pays, la Hongrie en 1948, pour fuir le régime communiste….et se donner la mort en 1989

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« Les Braises » – Sándor Márai

Les braisesHenri, vieux général de 75 ans vit seul dans son château avec sa très vieille nourrice qui le sert toujours, malgré son grand âge. Il a invité, pour un souper au château, un vieil ami, Conrad qu’il n’a pas revu de puis plus de 41 ans…Ils ont été condisciples dans les écoles d’officier, et ont été très proches pendant toutes ces années, malgré la différence de leurs caractères, de leurs origines sociales et fortunes personnelles. La famille d’Henri était invitée par l’Empereur, alors que Conrad devait s’endetter pour payer ses uniformes et son loyer.
Conrad a quitté l’armée d’un jour à l’autre, sans informer Henri et a couru les colonies, il est même devenu citoyen britannique, Henri a gravi les échelons jusqu’au grade de général. Une guerre a balayé la vieille Europe, une autre est proche. L’empire austro-hongrois est parti en miettes.. 

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« La sœur » – Sándor Márai

La soeurPlusieurs personnes ne se connaissant pas, passent dans un hôtel  transylvanien, le « quatrième Noël de la Deuxième Guerre mondiale »…On ne perçoit pas du tout une atmosphère de fête, mais une forme de lassitude et d’ennui, de grisaille. Un calme et un ennui troublés par le suicide d’un couple…Parmi elles, des chasseurs, le narrateur qui est écrivain et Z; un pianiste-compositeur, qui ne peut plus jouer…il a deux doigts paralysés…On se demande un peu où l’auteur veut nous emmener. Il pleut , il neige, ce début de roman est triste mais un petit quelque chose, l’écriture sans doute, pousse le lecteur à poursuivre…L’écrivain et le pianiste sympathisent et le pianiste lui promet de lui transmettre quelques notes lui expliquant l’origine de son handicap…Plusieurs mois après l’écrivain reçoit des feuillets qui constituent l’essentiel du roman…Ces notes rédigées par le pianiste lui sont transmises après le décès de ce dernier. 

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Sándor Márai

Sándor MáraiÉcrivain et journaliste hongrois né en 1900 à Kassa qui faisait alors partie du Royaume de Hongrie dans l’Empire austro-hongrois (aujourd’hui Košice, en Slovaquie)

Il se suicida en 1989 à San Diego, aux États-Unis, 

Ses livres seront interdits sous le régime communiste hongrois et ne seront pas édités en Hongrie jusqu’à la chute du régime. Lire la suite