
« …il y a des soirs où je serais content de pouvoir profiter de la compagnie des fantômes. » (P. 122)

« …il y a des soirs où je serais content de pouvoir profiter de la compagnie des fantômes. » (P. 122)
On croyait le Gamin et Jens le postier perdus à jamais, ensevelis dans la neige après leur chute…mais nous, lecteurs, savions qu’il y avait « Le Cœur de l’homme » troisième tome de la trilogie après « Entre ciel et terre » et « La tristesse des anges ». Alors comme tous ceux qui avaient adoré les deux premiers ouvrages j’ai vite souhaité me replonger dans ce monde de pêcheurs et de terriens rudes, dans cette Islande fascinante du 19ème siècle…et j’en ressors avec une impression mitigée…j’ai été un peu moins enchanté par la trame, dérouté par un coté un peu « fouillis » mais séduit par les idées. Comme dit l’un des personnages du roman : « Je ne me rappelle pas les événements, [….] mais je garde le souvenir des sensations et des sentiments » « Il existe des livres qui vous distraient, mais ne remuent en rien les destinées profondes. Ensuite il y a ceux qui vous amènent à douter, ils vous apportent l’espoir, élargissent le monde et vous font peut-être connaître le vertige. Certains livres sont essentiels, d’autres simplement distrayants » (« La tristesse des anges » – P. 34)
“Les poèmes ont sans doute le pouvoir de sauver le monde, mais ceux qui les lisent sont si peu nombreux et leur nombre va diminuant : ils sont une ethnie en voie d’extinction. On devrait d’ailleurs leur accorder le statut d’espèce protégée et il faudrait que l’UNESCO pense à les inscrire au patrimoine de l’humanité ” (“D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds ” – J – P. 407)
« Où résident le bonheur et la plénitude, si ce n’est dans les livres, la poésie et la connaissance ? » ( « Le cœur de l’homme » – P. 65)
« Peu importe le sujet des livres […..] et celui-là, comme tous les livres véritables parle de ce que signifie être un homme, et il dit que c’est vraiment difficile » ( « Le cœur de l’homme » )
« La lecture élargit l’horizon de la vie, la vie devient plus grande, elle devient autre chose, c’est comme si on possédait une chose que personne ne pourra jamais nous enlever, et ca vous rend plus heureux. » (« Le cœur de l’homme » – P. 166)
Nouveau voyage au pays du froid, des tempêtes de neige, de le poésie, et de l’amour des mots…Et Jón Kalman Stefánsson, sait nous prendre par la main, nous faire rêver avec ses personnages, nous faire partager leurs émotions, le froid, la rudesse du pays, son amour pour l’Islande.
Auteur Islandais, né à : Reykjavik en 1963
Après ses études au collège,qu’il termine en 1982, il travaille dans les secteurs de la pêche et de la maçonnerie jusqu’en 1986. Il entame jusqu’en 1991, sans les terminer, des études de littérature à l’université. Il donne des cours dans différentes écoles et rédige des articles pour un journal, à Copenhague. Il rentre en Islande et, jusqu’en 2000, il s’occupe de la Bibliothèque municipale de Mosfellsbaer. Depuis, il se consacre à l’écriture de contes et de romans. Lire la suite
Ari revient, à la cinquantaine, de nos jours, en Islande après avoir passé plusieurs années au Danemark où il devenu éditeur. Il est porteur d’un petit colis contenant le diplôme d’honneur décerné à son grand père, capitaine de bateau de pêche et d’une lettre adressée par son père lui annonçant son décès prochain.
Révélation d’un auteur, et gros coup de cœur
Bercé par les mots, bercé par la beauté des vers de Milton, le pêcheur Báròur oublie sa vareuse au petit matin dans la précipitation du départ pour 10 heures en mer: 4 heures à ramer pour aller poser les lignes, 2 heures de pêche et 4 heures de rame au retour…une vie de danger, de froid, celle de la pêche a la morue, celle de ces pêcheurs décrite également par Pierre Loti dans pêcheurs d’Islande..