
« L’abattoir de verre » – John Maxwell Coetzee

Romancier sud-africain d’expression anglaise né en 1940, descendant de colons afrikaners, son père était avocat et sa mère institutrice. L’anglais est sa première langue et il suit d’ailleurs sa scolarité dans une école anglaise. Il ne semble d’abord pas se destiner à un cursus universitaire dans les lettres et étudie un temps les mathématiques à l’université du Cap. En 1960, il part pour l’Angleterre et poursuit à Londres des études en linguistique et en informatique.
Après avoir travaillé comme programmeur il est tenaillé par sa passion pour les livres et l’écriture. Lire la suite
David Lurie, personnage central du roman, est un professeur qui s’ennuie, il ne passionne pas ses étudiants. C’est un spécialiste de Byron, sur lequel il souhaite écrire un livre. il dit lui même de lui : « l’enseignement n’a jamais été ma vocation. En tout cas, je n’ai jamais aspiré à enseigner aux autres comment mener leur vie, L’enseignement c’est un gagne-pain ».
Deux fois divorcé, il a une vie sexuelle un peu tristounette…une prostituée, toujours la même une fois par semaine qui lui apporte « Un bonheur modéré »…. Jusqu’au jour où il approche une de ses étudiantes un peu paumée elle aussi, qu’il va inviter et séduire : « La beauté d’une femme ne lui appartient pas en propre. Cela fait partie de ce qu’elle apporte au monde, comme un don. Elle a le devoir de la partager » … Comme il le lui avait demandé elle fera son devoir et partagera sa beauté… mais son père portera plainte.
Un roman captivant, mais qui laisse perplexe.
Un homme d’environ quarante-cinq ans et un gamin de 5 ans, sortent d’un camp de réfugiés qui les a accueillis à la sortie du bateau. On n’est bien incapable de localiser ni l’action ni la décennie de notre siècle et ceci tout au long du roman.
D’où viennent-ils? On l’ignore : le gamin, David récitera un poème en allemand et dira « c’est de l’anglais »…Ils apprennent l’espagnol, les noms des villes sont espagnols….