
« Origines » – Amin Maalouf

« Si nous tenons à préserver la paix nos villes, dans nos quartiers, comme sur l’ensemble de la planète, si nous souhaitons que la diversité humaine se traduise par une coexistence harmonieuse plutôt que par des tensions génératrices de violence, nous ne pouvons plus nous permettre de connaître «les autres» de manière approximative, superficielle, grossière. Nous avons besoin de les connaître avec subtilité, de près, je dirais même dans leur intimité. Ce qui ne peut se faire qu’à travers leur culture. Et d’abord à travers leur littérature. L’intimité d’un peuple, c’est sa littérature. C’est là qu’il dévoile ses passions, ses aspirations, ses rêves, ses frustrations, ses croyances, sa visions du monde qui l’entoure , sa perception de lui-même et des autres y compris de nous-mêmes. Parce qu’en parlant des «autres» il ne faut jamais perdre de vue que nous-mêmes, qui que nous soyons, nous sommes aussi «les autres» pour tous les autres » ( « Le dérèglement du monde » – P. 206)
« Même à celui qui possède tout, on peut toujours offrir un vieux livre » (« Les échelles du Levant« – P. 48)
Nous suivons pendant presque 40 ans Al Hassan al Wazzan devenu Léon l’Africain, 40 ans d’un moyen âge troublé par les guerres, 40 ans de lutte entre le monde chrétien et le monde musulman, 40 ans de voyages depuis Grenade où il naquit puis à Fès où sa famille se réfugia après la prise de la ville par les rois catholiques. Lire la suite
« Ton ami va mourir, il demande à te voir »
Adam, le narrateur va nous faire vivre 16 jours au cours desquels il va essayer de regrouper autour de la veuve de son ancien ami, tout le groupe des « byzantins », groupe d’amis étudiants, arabes, chrétiens, juifs, que les circonstances de la vie, que les guerres du Liban, pays qui n’est jamais cité par l’auteur, ont éloigné les uns des autres depuis plus de 30 ans. Lire la suite