
Certains passages du temps sont plus difficiles que d’autres ….

Certains passages du temps sont plus difficiles que d’autres ….
« Nous avons tous une propension à ranger les livres dans une catégorie connue comme si cela pouvait nous aider dans leur lecture. Aucune ne semble pouvoir contenir celui-ci. »….première phrase du livre. Accroche attirante, oh combien vraie !
Face à une malle remplie de courriers familiaux divers Amin Maalouf écrira : « Moi qui étais venu chercher en ce lieu une clé pour ma porte, je voyais de dresser devant moi mille portes sans clés. Que faire de cet amas de vieux papiers ? Je ne pourrai jamais rien écrire à partir de cela ! Et, ce qui est pire : tant que ces reliques encombreront ma route, je n’écrirai rien d’autre non plus. ».
Écrivain cubain, romancier, et poète en 1943 et décédé en 1990
Persécuté par le régime castriste pour son homosexualité, il s’était exilé aux USA en 1980.
Il raconte son histoire dans sa biographie Antes que anochezca (Avant la nuit). Lire la suite

Auteur Cubain né en 1955
Un livre en 3 parties sur 3 périodes…apparemment indépendantes, mais….
1939 : un paquebot arrive à Cuba, chargé de 900 juifs fuyant l’Allemagne; Ils sont payé le régime nazi pour fuir; le régime cubain leur demande également de payer un demi-million de dollars pour entrer sur l’île en tant que réfugiés. Bien peu le peuvent. Daniel Kaminsky né dans le quartier juif de Cracovie, espère retrouver ses parents qui l’ont envoyé depuis plusieurs mois déjà chez son oncle Joseph habitant La Havane. Son père, sur le bateau, possède un tableau de Rembrandt, dans la famille depuis 1648 , qu’il propose comme monnaie d’échange…Après quelques jours à quai, le paquebot repart avec la quasi totalité des réfugies et la famille de David vers l’Allemagne après les autres refus d’accueillir ces juifs du Canada et des États-Unis. Ils seront exterminés Lire la suite
Mario Conde, personnage récurent de Padura est un ancien flic un peu « alcoolo », et assez désabusé. Il gagne sa vie en revendant des livres anciens, dont les cubains, se débarrassent pour pouvoir manger et vivre, et faire face aux restrictions et aux pénuries dues au régime castriste. Il a trouvé une famille, d’anciens serviteurs d’un homme riche, vivant dans l’appartement luxueux qu’il a abandonné et qu’ils gardent en attendant son hypothétique retour. Après avoir vendu les vases en porcelaine de Sèvres, ils se décident à vendre les livres de la bibliothèque. Parmi eux des trésors inestimables pour lesquels des riches américains dépenseraient des fortunes capables de faire vivre un cubain pendant toute sa vie. Lire la suite
Reinaldo Arenas, a été un guérillero castriste, il a combattu quelques temps auprès de Castro, puis a été formé pour devenir un cadre du régime, chargé de gérer les fermes. Il a réussi rapidement à intégrer la Bibliothèque nationale cubaine. Il nous livre de ces expériences une vive critique du mode de fonctionnement du régime, de la vie des paysans dont les terres ont été nationalisées, des horreurs des exécutions capitales, des conditions de vie des cubains, de la faim, de l’absence de liberté : « La liberté on en parlait sans trêve mais elle n’existait pas ; il y avait de la liberté pour dire qu’il y avait de la liberté, ou pour faire l’éloge du régime, mais jamais pour le critiquer ». Une vision sans complaisance : « Toute dictature est chaste et hostile à la vie ; toute manifestation vitale est en soi hostile à n’importe quel régime dogmatique »