
« C’est la mer le pire, dans les montagnes on mourrait de faim, mais on était en bonne santé. Moi, sur la plage j’y ai jamais mis les pieds, que maudit soit le jour où on s’est laissés emmener du vieux village. » (P. 307)

« C’est la mer le pire, dans les montagnes on mourrait de faim, mais on était en bonne santé. Moi, sur la plage j’y ai jamais mis les pieds, que maudit soit le jour où on s’est laissés emmener du vieux village. » (P. 307)

« Continue d’instruire les plus jeunes sur ce qui est dangereux : il faut qu’ils l’apprennent . J’ai bien compris qu’un Inuk doit connaître tout ce qui concerne la nourriture. Même si tu es vieux, tes paroles sont utiles et elles te survivront. » (P. 190)

« Je me considérerai comme mort quand je serai mort en français. Car je n’existerai plus alors en tant que ce que j’ai voulu être, par ma souveraine décision d’épouser la langue française. » (première phrase de la préface du livre)

« A la maison tout le monde parle songhay, peul, bambara, soninké, senoufo, dogon, mandinka, tamasheq, hassanya, wolof, bwa. Mais à l’école, personne n’a le choix : il faut parler français. »

« C’est en écrivant qu’elle trouve un espace habitable. En concevant un univers et en le faisant advenir sur la page. Le chant est sa parole véritable. L’écriture sa planche de salut. Le chant est sa parole véritable. L’écriture sa planche de salut. » (P. 139)

Cette histoire est en effet la leur, dévastée par la surdité ou plus exactement par l’obstination d’un père à vouloir réparer cette inadmissible erreur de la loterie génétique : une absurdité, assurément. » (P. 19)

« Il m’aura fallu des années pour l’apprendre et une vie entière pour en comprendre le sens : pendant la guerre, mon père avait été du « mauvais côté ». » (P. 31)

« ….dans la ville où je suis née, je n’étais qu’une moitié de primate, ou bien un être surnaturel pour les plus niais d’entre eux, pas une personne normale en tout cas. C’est ça mon pays. »

« Au Pays du père, à part des dattes trop sucrées, y a que du pain de blé noir, de l’huile amère et des cailloux. Y a rien à faire, rien à manger. »

« Les muses sont au nombre de neuf, et neuf femmes comptèrent aussi pour Gui, femmes qu’il aima sans forcément être aimé en retour. Figure du mal-aimé, habité par l’Éros, il s’incarna dans la tendresse autant que dans la bestialité. » (P. 241)