
« Les grands crimes contre la nature demeurent totalement muets. Et sans doute est-il trop tard pour y penser. » (P. 252)

« Les grands crimes contre la nature demeurent totalement muets. Et sans doute est-il trop tard pour y penser. » (P. 252)

« Il avait créé de ses mains la Commune allemande sur les rives de la Volga – une sorte de petite Allemagne domestiquée, soumise au gouvernement de Moscou. Dans une certaine mesure, on peut dire qu’il avait réalisé le rêve du guide de la révolution. » (P. 134)

Livre très complet, précis, écrit par la veuve de Mandelstam…

« Quand les idées prennent le pouvoir, les fusils parlent. D’abord, ils essaient de vaincre par la prière, mais si personne ne les écoute, ils sortent la baïonnette »

Шедевр! Un chef-d’oeuvre !……comme seuls (ou presque) les russes savent en écrire.
Cela fait des années que je souhaitais approcher ce texte, mais ses presque 1200 pages m’effrayaient…et puis la guerre mondiale …encore un livre pour ressasser les même choses….bref! une envie de culture et de découverte contrariée par ma paresse.
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Mariée avant 1915, à 15 ans, avec un homme de 45 ans, Zouleikha a eu 3 filles, trois filles décédées alors qu’elles étaient bébés…depuis elle vit avec cet homme rustre dans une masure à coté de la maison de La Goule, sa belle-mère âgée, portant la méchanceté dans la peau.
Un russe, Zinoviev est découvert, de nos jours, affreusement torturé. Il a les mains liées par les menottes de Laura, femme flic…Gonzalo Gil, avocat apprend du supérieur de sa sœur que celle-ci, Laura s’est suicidé….Aveu de culpabilité du meurtre de Zinoviev dont elle a voulu se venger ou mise en scène d’un meurtre ?
Votre enfance a été bercée par les fables de La Fontaine …..des animaux qui parlent, qui échangent sur la vie, leurs malheurs…des fables dont chacun garde en mémoire les deux derniers vers, la morale, une morale que la maîtresse ou le maître d’école écrivait sur le tableau pour la journée…une morale qui nous était expliquée. Souvenirs, souvenirs. D’autres poètes l’avaient précédé en utilisant cette forme littéraire afin que le lecteur en tire une morale de vie.
Andreï est un pédiatre renommé de Leningrad. Il est spécialiste de l’arthrite juvénile. Un de ses collègues lui demande d’examiner un gamin qui se plaint de son genou. Pas n’importe quel gamin : Goria est le fils de Volkov « Haut placé au Ministère de la Sécurité d’Etat« qui deviendra le KGB. Un homme craint de tous et qui « possède l’un de ces noms qu’on ne prononce que dans un murmure« , un de ceux qui font régner la terreur stalinienne dans les années 52.
Keserű est en train de lire une pièce de théâtre écrite par B. qui s’est suicidé. Cette pièce de théâtre écrite en 1990 évoque la disparition du système politique stalinien qui, jusqu’alors, dirigeait la Hongrie. B. était un auteur juif né à Auschwitz. Chose étrange, il portait le sinistre tatouage sur la cuisse et non sur l’avant bras, celui-ci étant trop court pour l’écrire en entier.