
« Mais si je ne témoigne pas de cette tribu clinique, dont seuls d’obscurs traités et des manuels déshumanisés gardent la trace, qui d’autre le fera ?«

« Mais si je ne témoigne pas de cette tribu clinique, dont seuls d’obscurs traités et des manuels déshumanisés gardent la trace, qui d’autre le fera ?«
« J’ai compris peu à peu le vrai sens du mot « débile » et je me suis rendu compte qu’ils s’étaient moqués de moi pendant tout ce temps, sans que je le sache. Lentement, une terrible colère s’est emparée de moi. Ce mot s’est mis à m’inspirer une telle répulsion que, rien qu’à l’entendre, j’avais la tête brûlante. Je sentais mon visage devenir écarlate et quelque chose bouillonner en moi. »
Avec « Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants » Kenzaburo Oé nous transporte dans un Japon bien éloigné du Japon de la contemplation bouddhiste, du Japon patrie du Zen.
« Johnny chien méchant »….fait partie de ces livres écrits pour bousculer notre tranquillité de lecteur, nous déranger…l’un de ces livres qu’on n’oublie pas, tant ils sont criants de vérité, tant ils sont porteurs d’indignation diverses.
Années 50-60, Jérôme le gamin passe ses journées entre la forge de son père et la cuisine de sa mère, entre un monde d’hommes taiseux, son père et Jacky, qui maîtrisent le feu pour dompter le fer, le frappent, le tordent, le soudent, et un monde de femmes, les mains dans l’eau, chargées des lessives, frappant et tordant le linge dans l’eau bouillante…ou écorchant les grenouilles.
En lui léchant les oreilles, un chien lui redonne conscience…Oscar s’est évanoui, des traces de sang sur le pare-brise, un oiseau l’a percuté… un vieil homme Jeanloup, presque aveugle, passant par là, le rassure et bien qu’il n’ait plus conduit depuis bien longtemps, conduit la voiture d’Oscar jusque chez lui..sa femme Emilia est sympathique, le couple lui propose de l’héberger..le début d’une amitié partagée, d’une connivence, des confidences.
Les vide-greniers permettent, pour les uns, de se débarrasser de ces vieilles choses inutiles ou démodées, et pour les autres, acheteurs dont je suis, de trouver des petites pépites… »Le sagouin » était l’un de ces petits livres dont on se débarrasse, une vieillerie…un peu démodée, comme moi…J’avais un an à sa parution.
Un auteur discret qui disparaît…rappelé à la mémoire de chacun par les librairies, les médiathèques qui mirent en avant ses ouvrages…Il n’en fallait pas plus pour que je lise « Le Roi des Aulnes » . Quel plaisir de redécouvrir cet auteur dont j’avais lu il y a bien longtemps « Vendredi ou les limbes du Pacifique »….
Une heure maximum de lecture;.. trois petites nouvelles pour comprendre la vie des gamins de rues d’Amérique du Sud… dont certains sont des orphelins appartenant au propriétaire de la mine…d’autres sont des gamins contraints de remplacer au travail leur père malade ou à la suite de sa mort..Gamins de la rue à Rio, gamins des gangs et de la drogue…fouilles de la police