Roman ? Pas certain, ce livre paraît très autobiographique. On perçoit le vécu des situations, des conversations. Une vérité qui ne peut que nous interpeller.
Salie, enfant illégitime d’origine sénégalaise vit en France, où elle est auteure. Toute les siens, son frère notamment sont restés en Afrique. Elle représente à leurs yeux la réussite, l’argent, le bonheur…
Beaucoup aspirent à la rejoindre et à quitter au plus vite l’île de Niodior où ils vivent, où Fatou Diome est née
Madické, son frère rêve de devenir footballeur, de jouer dans une grande équipe française. Tant de grands joueurs européens sont d’origine sénégalaise. On les voit régulièrement à la télé à l’occasion de cette Coupe du Monde. Maldini est son héros. Alors Madické s’entraîne avec un ballon fait de chiffons sur le terrain de foot défoncé.



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Missak…c’est Missak Manouchian chef d’un groupe de résistants d’origine arménienne tombés aux mains de l’armée nazie et fusillés le 21 février 1944.
Elias, gamin d’origine thaïlandaise est retrouvé mort, un soir d’hiver. Il faut très vite relever les indices, avant que la neige ne recouvre tout. La scène se passe en Islande…
« ….ce n’est plus l’homme qui souffre que nous voyons sur ces images, ni la femme ni l’enfant….Ce ne sont même plus des êtres humains, c’est un grouillement, un pullulement, un déferlement. Une effrayante menace.. »
Pour Ali et ses frères leur vie simple débuta comme un « conte de fées ». L’oued en crue, dans lequel il se baignaient, charriait les eaux de la fonte des neiges…et dans celles-ci un pressoir qui aurait pu les percuter. Un rocher l’arrêta. « Alors ils sortirent le pressoir de l’eau, le remirent en état et l’installèrent dans leur jardin. Peu importait désormais que leurs maigres terres fussent stériles car les autres venaient à eux avec les olives de leurs arpents et eux en faisaient de l’huile. Bientôt, ils furent suffisamment riches pour acheter leurs propres parcelles. »
J’avais découvert il y a deux ans Sefi Atta avec «
Magyd Cherfi, ancien chanteur du groupe toulousain Zebda, d’origine kabyle, a grandi dans les cités nord de Toulouse, dans un univers d’immeubles, de cages d’escaliers, un univers de copains qui jouent au foot, qui « se chambrent », se traitent de pédés ou de tarlouzes, pour un oui ou pour un non. Un univers de coups parfois. Bref, les cités peuplées d’algériens restant entre eux, allant peu en ville, un univers clos, dans lesquels les gamins ont un seul destin, celui d’intégrer après la classe de cinquième les classes de lycées professionnels préparant aux métiers du bâtiment.
