« Un jour ce sera vide » – Hugo Lindenberg

« Dix ans, des dents de lapin, de grandes boucles noires et de longs cils, des taches de rousseurs autour du nez, des manières timides, des vêtements sages, un petit bouquet de magnolias à la main. »

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« Les rêves de mon père » – Barak Obama

« ….ce qui se retrouve dans ces pages est le récit d’un voyage personnel, intérieur, la quête d’un garçon à la recherche de son père et, à travers cette quête, le désir de donner un sens utile à sa vie de Noir américain. »

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« La voix cachée » – Parinoush Saniee

La voix cachée« J’ai compris peu à peu le vrai sens du mot « débile » et je me suis rendu compte qu’ils s’étaient moqués de moi pendant tout ce temps, sans que je le sache. Lentement, une terrible colère s’est emparée de moi. Ce mot s’est mis à m’inspirer une telle répulsion que, rien qu’à l’entendre, j’avais la tête brûlante. Je sentais mon visage devenir écarlate et quelque chose bouillonner en moi. »
Shahaab, le gamin de 4 ans nous parle, nous explique sa vie…. une vie de famille en Iran. Tout le monde ou presque le considère comme débile car, à son âge, il ne parle toujours pas. Alors certains le martyrisent et lui font faire un peu n’importe quoi. Tout le monde…? Non sa mère, l’autre narratrice, est consciente des capacités de son fils, tous deux se comprennent, sans se parler.
Elle l’adore.

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« La vraie vie » – Adeline Dieudonné

La vraie vieDeuxième titre de cette jeune auteure…et surtout premier roman. Un roman dont le cadre est celui d’une famille comme il y en a sans doute des milliers.  La folie et la violence familiale sont les thèmes de ce roman, qui ne peut laisser indifférent, qui vous bousculera. Une claque !
Le cadre du roman n’est pas des plus folichons, loin de là…des maisons toutes identiques avec un jardinet autour, dans une banlieue. Les gamins jouent dans une casse de voitures proche du fond du jardin. Jardin où s’ébattent quelques chèvres miniatures, passions de la mère… une mère effacée que la gamine narratrice compare à une amibe.
La maison simple n’est pas banale :« À la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents, et celle des cadavres »…des cadavres qui sont, en fait, des trophées de chasse ramenés par le père qui les contemple, les caresse amoureusement, et surtout interdit qu’on les touche.

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« Le monarque des ombres » – Javier Cercas

Le monarque des ombresÉcrire pour crever un abcès, pour comprendre un pan de l’histoire familiale et de la grande Histoire de l’Espagne, pour comprendre une honte, pour comprendre le choix d’un homme, d’un parent présent dans son arbre généalogique, écrire pour mieux connaître sa famille, pour mieux se connaître…tel pourrait l’objet de ce livre « Le Monarques des ombres ». 
Livre après livre, Manuel Cercas se penche sur des aspects méconnus de la grande Histoire et plus particulièrement sur la guerre d’Espagne, le fascisme.. On ne peut le soupçonner d’avoir été favorable aux thèses franquistes, loin de là. Depuis toujours il sait qu’un de ses grands oncles Manuel Mena (frère de son grand-père maternel) a été tué à 19 ans. Il était sous-lieutenant dans l’armée franquiste. Une rue du village d’Ibahernando dont est originaire une partie de la famille maternelle de l’auteur porte encore le nom de Manuel. Il a entendu parler de lui par sa mère qui se souvient d’un jeune homme souriant qui lui offrait des cadeaux.

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